Monsieur le Bourgmestre,
Monsieur l’Echevin, Monsieur le Directeur Général,
La propagation du coronavirus s’accélère partout en Belgique et particulièrement en Province de Liège. Cela concerne plus spécifiquement certaines tranches d’âge et les jeunes en font partie. Le taux d’hospitalisation ne cesse d’augmenter.
Le CNS a émis des mesures bien particulières, adaptées aux écoles en Communauté Française, par la Ministre Caroline Désir, en fonction d’un code couleur. Ces disposions sont très contraignantes. Le changement permanent de ces règles, la taille de circulaires aux implications lourdes tant en logistique qu’en personnel entraînent une surcharge de travail importante pour les directions, les enseignants, le personnel éducatif et le personnel d’entretien. Ceux-ci sont à bout de souffle. De plus, ces dispositions augmentent la sensation d’anxiété dans une partie de la population. Mais nous devons tous rester solidaires et vigilants.
Un petit sondage auprès d’élèves du secondaire dans différents établissements communaux liégeois nous montre que les mesures appliquées sont très différentes d’un établissement à l’autre :
- Entrée de l’établissement : dans certaines écoles, un éducateur distribue du gel hydro-alcoolique à tous les élèves. Dans certains établissements, il ne se passe rien.
- Organisation des locaux : dans certaines écoles, les élèves restent (sauf exceptions) dans le même local, à une place fixe et connue. Dans certaines écoles, les élèves changent à chaque heure de cours et se placent où ils veulent. Des plans de circulation ne semblent pas systématiquement établis (et suivis).
- Récréation : dans certaines écoles, le port du masque est vivement conseillé sauf pour manger. Dans d’autres écoles, le libre choix est laissé aux élèves.
- Salle des profs : dans certains établissements, le port du masque est appliqué, dans d’autres non.
- Sanitaires : tous les élèves que nous avons interrogés ne semblent pas avoir accès à du savon, des serviettes en papier, et du gel hydro-alcoolique.
Nous sommes en admiration devant l’énergie, la créativité développées par les directions et le personnel. Mais face aux situations énergivores et anxiogènes sur le terrain, nous nous posons les questions suivantes :
- En tant que PO, la Ville est-elle suffisamment à l’écoute du terrain au niveau fourniture de matériel ? Par exemple, de gros bidons de gel hydro-alcoolique ont été fournis mais sans s’assurer que des distributeurs sont disponibles dans les écoles.
- Une information claire et accessible est-elle délivrée aux parents ? Nous constatons de nombreuses communications par mail (un outil que tous ne maîtrisent pas) de la part des directions. Mais nous déplorons l’absence d’un envoi “papier” de la part du PO (rappelant les règles communes, expliquant où et comment obtenir masques et gel, comment agir en cas de suspicion de contamination, etc). Nous pensons que cela demeure un canal de communication essentiel et que le contexte impose.
- Est-il possible d’engager du personnel supplémentaire pour aider les directions, les enseignants, le personnel éducatif, le personnel d’entretien dans les nombreuses tâches supplémentaires ? Certains sont déjà en situation de burn-out et il est prévisible que la situation va durer encore plusieurs mois.
Nous vous remercions pour votre lecture attentive et les réponses que vous apporterez.
Pour le groupe Vert Ardent, Véronique Dembour et Pierre Eyben
Question écrite du 9 octobre 2020