Après deux ans de pandémie, près de huit mois après les terribles inondations, la Ville choisit l’austérité à la créativité. Les secteurs qualifiés d’essentiels sont les grands perdants de ce budget : social, enfance, jeunesse, culture… Chez nous, on dirait : “c’est todi les ptits qu’on sprotche”. Outre la dette et la cotisation de responsabilisation, Liège paie son manque de proactivité et d’ambitions en politique énergétique, sociale, de mobilité tout comme en captation de financement extérieur.

Ce budget est un très mauvais signal pour les Liégeois et les Liégeoises. D’autant plus qu’il préfigure le Plan de gestion : la nouvelle marque budgétaire liégeoise est ici dévoilée. Les progressistes que nous sommes nous y opposeront vigoureusement. Liège n’est pas prisonnière de sa gestion actuelle. Il y a une alternative, qui met au coeur la justice sociale et environnementale. Vert Ardent a des propositions fortes.

 

  1. Critiques
    1. Le Plan Oxygène permet seulement de maintenir le malade sous respirateur
      1. Une situation toujours aussi critique

Dépenses générales : le budget s’ouvre sur 80M de dépenses de dettes, de remboursement d’emprunt. La cotisation de responsabilisation, Ville, Police et CPAS cumulée atteint 48, 59 M. Ces montants sont de la charge pure, de l’endettement à fond perdus, de la dette improductive.

 

  1. Nouvel endettement

Le Plan Oxygène, octroyé par la Région Wallonne, est censé donner de l’air au budget liégeois. La Ville recevra 394M, répartis sur 5 années. En 2022, 78, 8 M de recettes sont inscrits. Certes, il y a un principe d’unité budgétaire : toutes les recettes financent toutes les dépenses, mais si on compare ce chiffre à celui de la dette, on peut dire grossièrement qu’il neutralise les 80 M de dépenses de dettes. Ca démontre la charge de cette dette.

En outre, c’est bien un crédit à rembourser, de manière échelonnée. Le ministre Collignon a donc “offert” une solution très court terme, qui continue de gonfler la dette d’une ville exsangue. A notre sens, c’est l’oxygène d’un respirateur qui tente de maintenir en vie le malade.

 

  • L’équilibre est en réalité atteint grâce aux artifices budgétaires habituels

Notre analyse rejoint malheureusement le rapport défavorable du Directeur financier, qui va jusqu’à évoquer des trompe-l’oeil et des Chausses trappes. Les épargnes sont exagérées : diminution des frais de téléphonie, des distributeurs de boissons, d’Internet… Par ailleurs, il faudra vraisemblablement éponger le compte 2021. Rappelons qu’y étaient budgétés 7,3 M sans préciser d’où ils venaient, si ce n’est « d’autres pouvoirs publics ». Nous le nommions l’année passée, le kinder surprise. La Ville n’en a rien goûté, le kinder semble avoir fondu au soleil printanier. La fiscalité locale estimée à 47,9 M or au compte 2019, elle était de 40 M, et la conjoncture économique ne laisse pas présager d’une augmentation de recettes, à fiscalité inchangée. Les produits de droits d’entrée de la Piscine Jonfosse doublent (de 55k à 100k). Pratique habituelle de minimiser dépenses et gonfler recettes.

 

  1. Un budget réalisé … sans comptes 2020

En raison de la cyberattaque que la Ville a connu, elle n’a pu fournir les comptes 2020. D’une part, ça empêche un travail rigoureux. Le budget, c’est le projet et les comptes sont la réalité. Ce budget a été fait sans comparatif méthodique. D’autre part, pour la gestion de la Ville, c’est la démonstration d’une grande vulnérabilité face à un danger, la cyberattaque, qui est bien réel.

 

  1. Le poids de la crise énergétique

Liège n’a pas de contrat à taux fixe et enregistre donc un surcoût estimé à une dizaine de millions d’euros. Elle est bien plus touchée par la hausse des prix que Charleroi et Namur, qui ont opté pour de l’achat groupé à taux fixe.

Pour l’électricité, les dépenses passent de 3.8 à 6.3 millions (+66%).  Pour le gaz on passe de 4.7 à 10.2 millions (+116%).

Au total pour eau gaz et électricité, le budget 2022, c’est plus de 17.5 millions d’euros (+82% par rapport à 2021). +224 KEUR de frais de carburant.C’est quasi la moitié de la cotisation de responsabilisation pour 2022 ! Il nous faut ajouter une note encore plus pessimiste : ces montants sont ceux prévus avant la crise ukrainienne et sont probablement sous-évalués.

La responsabilité de la majorité est engagée : elle a trop peu investi dans rénovation du bâti et n’a pas anticipé la hausse des prix.

Dans ce budget 2022, il n’y a pas de plan clair de l’actuelle majorité pour faire face.  Si la hausse du coût des énergies se poursuit, ce qui est déjà un énorme souci sera peut être demain une bombe budgétaire.

 

  1. Cure d’austérité : todi les ptits…
    • Pas d’adaptation à l’inflation et diminution de presque tous les subsides 

La Ville choisit de faire des économies en n’adaptant aucun subisde à l’adaptation et pire encore diminue certains, pourtant indispensables : – 16 k aux centres jeunes, – 30k aux Ecoles de devoirs (- 30% de 92k à 60k), – 30% à la Ferme des enfants(de 100k à 70k). “On a coupé linéairement chez tout le monde”, nous dit le Collège. Bref, ils n’ont pas priorisé. Rappelez-vous les difficultés que la ferme des enfants a vécues récemment. Elle a besoin de ces 30 000 euros et le projet, l’éducation à la nature, tant au contact des animaux, de la petite faune sauvage que de la végétation. c’est aussi la préservation d’un arboretum. Les écoles de devoirs, c’est un soutien absolument fondamental au raccrochage scolaire. Après deux ans de Covid, d’enseignement à distance, de confinement, de relations sociales distendues, faut-il insister sur la nécessité de conserver les moyens, voire de les renforcer alors que le nombre de bénévoles qui plus est a drastiquement diminué dans ce type de dispositif ?

  1. Liège Santé : seule coupure qu’on applaudit car cet outil était avant tout la vitrine d’un ex échevin, les vieilles pratiques politiciennes peu qualitatives. Mais cet argent doit être réinjecté dans une politique de santé, de promotion de la santé et non simplement supprimé.Par ailleurs, quelle garantie que l’argent restant ne partira pas dans un calendrier promotionnel ?
  2. Un 8 mars en berne

L’Echevine promet depuis le début de la législature un gender budgeting, càd un budget sensible à l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle prétend qu’il est en cours mais sans aucun exemple concret. Et les choix d’austérité vont dans le sens inverse. S’en prendre aux politiques de jeunesse et de l’enfance, aux milieux d’accueil, aux écoles de devoirs, etc. c’est s’en prendre aux familles, à la possibilité de concilier vie familiale et professionnelle et les grandes perdantes sont les femmes. 40% des femmes sont en temps partiels, généralement à pd du moment où elles deviennent mères pcq elles ont besoin de solutions de garde. Les mamans solos sont très pénalisées par le manque de places en petite enfance. Or les familles monoparentales, c’est la réalité de près de 12 000 familles à Liège.

 

  1. Une culture sacrifiée

qui doit faire face à la fin des plans de relance et de soutien aux petites structures culturelles, mais également face  à l’inflation et aux hausses des énergies. Ce secteur, jugé pendant deux ans comme non essentiel, verra  son budget diminuer pour la première fois depuis 2019, si l’on distingue le maintien de l’enveloppe de grosses institutions culturelles que sont l’Opéra, le Théâtre de Liège et l’Orchestre Philarmonique. Ce sont donc les petites structures qui sont touchées.

Alors que la majorité des subsides sont coupés de 10%, on note que la cure d’amaigrissement ne concerne manifestement pas tout le monde : Métamorphoses (250 KEUR) ou l’initiative privée de la Mosa Ballet School (100KEUR). Grignoux sont amputés de 50k, les hivernales de la danse de -50%  (de 10 KEUR à 5KEUR)

Alors que l’échevine présente un budget soi-disant équilibré, on note également une sous estimation budgétaire de l’ordre de 625 KEUR pour la cotisation ville annuelle pour le Palais des Congrès qui viendra certainement être corrigé au moment des CMB comme les année précédentes mais qui revient à donner une image trompeuse du budget.

 

Ce budget met également en exergue le système cher aux socialistes de concentration culturelle : on identifie un gros opérateur ( par ailleurs subsidié à d’autres niveaux de pouvoirs), on lui accorde d’importants subsides et on le charge d’assurer la coordination de différents évènements avec de l’argent public. Cette manière de faire n’est pas équitable vis -à -vis d’opérateurs plus modestes.

 

  • Le CPAS et l’action sociale

Budget insuffisant. Le directeur financier annonce un mali.

Alors que la dotation communale de la police a connu une augmentation historique de 8,2 millions qui peut se justifier pou une partie de la somme, le CPAS quant à lui a dû se contenter d’une augmentation de 2,3 millions, somme clairement insuffisante, nos seulement pour le confort du personnel et le fonctionnement normal, mais aussi et surtout pour remplir les missions obligatoires du CPAS. Ce sous-financement du CPAS participe d’une politique qui tend à confier à la police des missions qui relèvent du travail social, qui relèvent d’une approche sociale, et non sécuritaire. C’est un choix politique (et budgétaire) grave ! Illustration à travers la problématique du Sans-Abrisme : Ils sont quelque 700 hommes et femmes (sur)vivant sur notre territoire, là où la majorité a annoncé en début de législature une Ville Zéro SDF ! Or pour répondre à cette réalité, la réponse est toujours la même : proposer un peu plus la même chose… qui ne répond clairement pas au profil et besoins de la majorité des personnes Sans -Abris, à savoir des lits en Abris de Nuit ou – à l’autre bout du spectre- Housing First. Toutes celles et ceux qui ne veulent pas aller ou ne trouvent pas de place dans les Abris de nuit, et n’ont pas accès au Housing First, sont donc condamnés à rester dans la rue ou de camper (seul ou en campements collectifs dans un sous-bois de la Ville, soutenus presque exclusivement par des associations bénévoles non soutenues par nos autorités communales (voir nos propositions via interpellation)

Et c’est la police (ou lieu de travailleurs sociaux) qui doit mobiliser beaucoup de temps de travail et d’argent à traiter ce qu’on appelle encore parfois les “nuisances sur la voie publique”  à savoir l’abandon des SDF  dans la rue, avec leurs problèmes de consommation, le climat de violence dans lequel ils vivent et le sentiment d’insécurité qu’ils engendrent ? C’est la police aussi qui doit les chasser ou amener au commissariat ceux qu’un règlement mendicité communal absurde met dans l’illégalité. C’est encore elle qui, quand il gèle à pierre fendre, est censée les amener de force dans un Abri de nuit. Nous demandons un transfert de moyens de l’action policière vers l’action sociale pour traiter efficacement et humainement cette problématique

 

  1. L’enseignement

A l’ordinaire, les énergies grèvent toutes les dépenses de fonctionnement

A l’extraordinaire, fin de la hausse des dépenses constatée l’an dernier et même baisse de la part de la ville (1,3%).  Très peu de projet (2 primaire, 3-4 secondaire, 3 spécialisé, 0 supérieur). En particulier, total abandon de la HEL avec budget en baisse de 50%

 

  1. Un Bien-être animal minimal

Positif :

  • Augmentation soutien SRPA
  • Création deuxième parc canin

 

Négatif :

  • Toujours pas de prime à la stérilisation à destination des particuliers, alors que c’est nécessaire et coûteux. Plusieurs communes le font, dont Seraing.
  • Toujours pas de soutien financier au CREAVES Saint-Nicolas, alors que d’autres communes limitrophes le soutiennent et que le bien-être animal nécessite une mutualisation des moyens
  • Rien de prévu pour la sensibilisation ni pour la protection de la faune. La dimension « Lutte contre les animaux, insectes et plantes nuisibles » représente une part plus importante que la sensibilisation et la protection.
  • Rien de prévu pour les animaux sauvages et l’aide aux plus démunis.

 

Plus que 2-3 lignes budgétaires, c’est un budget consacré aux animaux à part entière qu’il faudrait. Pour avancer, il faut des moyens et de l’action, pas de simples déclarations d’intention comme celles qu’a relevées Gaia dans son classement. On peut être fiers d’avoir un échevinat qui défend le bien-être animal, mais en 3 ans de cette législature, les points passés en commission, les projets et débats se font rares. Même retrouver le marché public destiné à recruter un vétérinaire communal relève de la gageure.

 

Les moyens limités sont-ils consacrés aux premières priorités ? Les 100.000 euros budgétés pour le deuxième parc canin n’auraient-ils pas pu servir à aider les Liégeois propriétaires d’animaux et en galère financière ? Vert Ardent attend des projets pour aider ce public. On peut également penser à des projets pour les sans-abris et leurs animaux, les plus précaires… Liège n’a d’ailleurs pas été retenue dans le cadre de l’appel à projets régional pour faciliter l’accès pour tous aux soins vétérinaires et encourager la présence d’animaux en institution. Sur 43 dossiers présentés, 33 ont été retenus. Est-ce là un signe du manque d’ambition de la ville en la matière ? Dans tous les cas, nous nous devons d’avancer sur le sujet.

 

Par ailleurs et pour finir, le soutien à la SRPA est important et essentiel, on félicite d’ailleurs l’augmentation de l’ordre de 10 000 euros, mais n’oublions pas les associations. L’Échevine elle-même  parle dans la presse de l’aide aux associations et nous ne retrouvons aucune ligne budgétaire consacrées à ces associations. Il semble essentiel de les soutenir !

 

  1. Propositions fortes

 

Nous reconnaissons bien sûr que le Collège n’a pas la main sur la CR et que certains problèmes sont exogènes. Mais c’est de la responsabilité du Collège d’en faire un enjeu politique.

Le budget n’est pas une fin en soi, il ne suffit pas juste de le gérer mais de porter une vision de société, une vision de la ville verte, accueillante et inclusive : il faut dégager des marges pas pour le plaisir de dégager des marges, mais pour pouvoir mettre en route des projets qui rendront Liège résiliente pour le futur, qui outille Liège face aux défis actuels. Pour cela il faut être créatif. Puisqu’il faut faire rentrer de l’argent, nous voulons aller le chercher là où il est disponible, en correction de pratiques peu productives pour la société. Les projets que nous vous proposons maintenant permettent de dégager des marges, ET remplissent un objet sociétal.

 

  1. Hausse des prix de l’énergie : les pistes sont nombreuses

 

La Cité zéro carbone est la carte joker brandie à chaque discussion sur la politique énergétique de la Ville. cela ne nous satisfait pas.Investir pour diminuer la facture énergétique, c’est bon pour le porte-feuille, c’est bon pour la planète ET c’est bon pour la qualité de vie de celles et ceux qui occupent les bâtiments communaux : élèves, personnel éducatif, agents communaux, etc.

Priorité à une politique énergétique ambitieuse et globale

 

  • S’inspirer de Charleroi : Un plan vannes thermostatiques intelligentes.

les principes de régulation de chauffage dans les bâtiments publics ne permet pas de réguler la T° local par local (un circuit individuel n’est pas réalisable). Les vannes ne sont pas une nouveauté, mais ici connectées à une plateforme et utilisation de l’Intelligence artificielle. Elles sont reliées à un capteur de T°. Alors que les vannes habituelles sont peu performantes pour diminuer les coûts énergétiques, celles-ci fonctionnant en permanence, promettent 30 à 40% d’économies d’énergie avec un retour sur investissement immédiat. (A Woluwé-saint-Pierre la Villa Crousse connait en 201 une diminution de plus de 40% de la consommation de gaz pour le chauffage, comparé au relevé de janvier 2020.

 

  • Le système de tiers investisseur
  • Produire de l’énergie : quand les bâtiments communaux sont rénovés, nous proposons d’adjoindre des panneaux photovolataïques, des supports de production d’énergie. En étant de plus en plus autonome dans sa consommation, la Ville diminuera ses factures.

 

  1. Une taxe résiste encore et toujours : les logements inoccupés
    • Un potentiel de recettes, en accord avec les priorités sociales

 

Dans la recherche de marges de manœuvre budgétaires, la taxe sur immeuble inoccupé constitue un potentiel de recettes à aller chercher. Grâce aux travaux d’une doctorante de l’Université de Liège,et au départ d’un recensement croisé avec des données de la SPI, la ville d’Herstal a pu identifier ainsi 888 logements inoccupés  avec seulement 44 taxés pour inoccupation soit un revenu estimé de 100.000 euros. Imaginez un peu ce que cela pourrait donner sur une ville comme Liège où sont estimés à 3000 les logements vides. Malheureusement, il n’est toujours pas possible pour les CC Vert Ardent, malgré nos demandes répétées d’obtenir un cadastre mis à jour des logements inoccupés .

La majorité  a certes prévu une augmentation de la taxe dans l’attente du  décret permettant d’avoir accès aux consommations d’énergie. Toujours selon les travaux de cette doctorante, cela ne sera pas suffisant pour détecter l’inoccupation, il faudra au minimum croiser cela avec un défaut de domiciliation inférieur à 5 ans

 

  1. Pour soutenir l’Agence immobilière sociale

 

 

100KEUR sont budgétisés pour l’AIS. Ce montant n’a pas augmenté depuis le début de la législature. Cela témoigne à notre estime d’un manque d’ambition et de volonté politique pour rendre cette agence plus efficace à remettre des logements sur le marché.

 

  1. Les collaborations avec les Intercommunales : privilégier l’aide aux Liégeois.es que les vieilles casseroles
    • IGIL

L’intercommunale n’est pas résiliente face aux crises qu’elle essuie (pandémie, inondation, augmentation des prix de la construction qui fait exploser le budget de la future FIL). Vert ardent soutient  l’outil mais nous demandons une gestion plus responsable et de mettre définitivement fin aux pratiques du temps de Mr Moreau. A cet égard, Vert ardent a demandé un audit de contrôle interne et des assurances.

Nous apprenons qu’il y a eu négligence et pas d’assurance pour les inondations d’un bâtiment situé littéralement sur les berges de la Meuse. Le coût est de plus de 5M d’euros. La Ville paie les pots cassés.

 

  1. Intradel et prime de langes lavables

pourquoi +1820 : cela correspond à  la vente des sacs supplémentaires; différence entre les sacs vendus et l’échange de bons de la ville. Les gens en ont acheté plus. Calculé sur base de 2020. intradel  empêche les gens de mettre les couches dans les sacs verts; la ville a inscrit un budget supplémentaire de 300 keur pour pallier cela.

La Ville n’adhère tjs pas à la politique d’Intradel de primes langes lavables. En 2021, Intradel a soutenu une action vers les parents en les sensibilisant aux langes lavables, en leur proposant des formations gratuites ainsi que l’obtention d’une prime. Prime qui représente la moitié de la facture, avec un max de 200 euros. Mais, prime et formations ne sont accessibles qu’aux habitants des communes qui signent une convention avec Intradel. Aucun.e liégeois.e n’y ont accès car la Ville n’a pas signé de convention

Comme les langes jetables vont être bannis des poubelles organiques, la tendance des couches écos va se renforcer afin d’éviter la flambée de sa facture déchets, écrivait Sud Presse ce mardi 19/01.

 

Avec 2500 naissances/an à Liège, l’utilisation de langes lavables représente une réduction de +/- 1000 tonnes/an donc un pas dans l’objectif 0 déchet!

 

  1. Une meilleure captation des financements

 

Quand la majorité PS/MR s’est constituée, elle a justifié sa composition par le fait que leur présence à tous les niveaux de pouvoir leur permettrait d’être entendus, d’être soutenus. Il n’en est rien. Pire : malgré sa mauvaise santé financière, elle laisse passer des subventions importantes.

Ainsi, lla Ville de Liege n’a pas déposé de demande pour l’opération « Plaisir d’Apprendre », visant à lutter contre le décrochage scolaire (initié par Jeholet et le gouvernement FWB), là où Herstal a capté 26.000 Euros, Binche 19.000 et Bruxelles 88.000

 

Plan UREBA : la ville n’a pratiquement été cherché aucun subside dans ce Plan qui sertà rénover les bâtiments.

 

  1. Une autre stratégie de mobilité
    • Face au coût du carburant, pas de résilience, pas de sobriété par une réduction de la flotte des véhicules et des cartes essences. mutualisation du parc automobile des échevins et des directeurs. limitation des montants octroyés carte essence.
    • 3 cartes riverains gratuites par ménage, c’est unique en Wallonie. Charleroi, 2 cartes maximum/ménage et 1 seule gratuite. Namur, aucune n’est gratuite. Pourquoi changer cela ? Pour correspondre à la politique de mobilité prônée par la ville (moins de stationnement dans l’espace public) mais aussi comme participation aux dépenses d’entretiens des voiries liées au charroi automobile.

La difficulté à ce stade, nous n’avons pas les chiffres des ménages à 1 carte riverain, 2 ou 3. En revanche, en 2019, selon le PCM, il y a à Liège 77 980 voitures de particuliers. Selon Statbel 13 200 ménages pont 2 ou plus de voitures.

Même au scénario le plus minimal d’une carte pour 2 et 3 e voiture à 5 euros, : près de 70 000euros. c’est la somme nécessaire pour conserver le subside alloué à la Ferme des enfants, aux Ecoles de devoirs et aux Centres de jeunes.

 

  1. Conclusion

Le Collège feint, ou croit, que la Ville est tellement étranglée financièrement, qu’elle ne peut plus avoir de projet politique, juste un exercice budgétaire. C’est un problème, c’est dépouiller l’action publique de son sens premier, porter un projet de société.

 

 

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