Monsieur le Bourgmestre,
Voici plusieurs exercices que je mets en avant au nom de mon groupe, le fait que le coût des logiciels de la multinationale Microsoft sont prohibitifs.
Ce 13 février, nous avons soumis à approbation une dépense de 1.25 million d’euros pour le renouvellement pour un an des licences Microsoft et des messageries Outlook 365. L’an dernier, la dépense était de 800.000 euros. C’est donc une hausse de 56%. A également été voté le fait d’engager une dépense de 471.000 euros pour les licences Dynamics 365, ce qui selon nos calculs correspond à une hausse de 36% par rapport à 2022. Au total, nous parlons dès lors de plus de 1.7 millions d’euros pour 2023, rien que pour ces produits. C’est intenable !
Face à une situation où les pouvoirs publics se retrouvent littéralement rançonnés par cette multinationale américaine, plusieurs villes européennes font le choix du logiciel libre. A titre d’exemple, la ville de Rennes a ainsi épargné un demi-million d’euros en passant au logiciel libre Zimbra pour sa messagerie. À Grenoble, la municipalité rouge-verte a installé des suites bureautiques libres sur les 1.500 postes destinés à ses agents. Elle a également basculé les 600 ordinateurs du parc informatique de ses écoles vers Linux. Pour y parvenir, les ordinateurs ont été équipés de la distribution Primtux, un environnement à visée pédagogique, doté d’une surcouche de logiciel conçu par des enseignants, et adapté à chaque classe de primaire. C’est donc un outil moins cher mais aussi plus adapté. Et il existe des alternatives en logiciel libre pour la grande majorité des outils. En France, il existe aujourd’hui une structure pour aider les collectivités et municipalités à transitionner. En Wallonie, comme pour les enjeux de cybersécurité, nous pensons que l’intercommunale Imio pourrait largement nous aider.
Nous n’ignorons pas que le fait de passer au logiciel libre peut représenter un défi pour notre administration. Mais pour de nombreuses raisons, économiques autant que politiques, nous devons désormais franchir cette marche.
Nos questions sont donc les suivantes :
- Accepteriez-vous d’étudier concrètement cette transition vers le logiciel libre dès l’an prochain pour les outils les plus simples (et coûteux) (bureautique et messagerie) ?
- Pour une transition plus complète (outils de comptabilité,…), pouvons-nous solliciter l’intercommunale Imio et mutualiser les efforts avec d’autres communes ?
En vous remerciant par avance pour vos réponses,
Pierre Eyben pour le groupe Vert Ardent
Question écrite du 15 février 2022