Lorsqu’un enfant est admis dans une crèche communale, ses parents doivent verser une caution (correspondant à deux mois de crèche) qui s’élève à plusieurs centaines d’euros. Lorsqu’il quitte la crèche, la ville doit leur rembourser cette somme.
Nous nous étions déjà émus en novembre 2022 du fait que la Ville de Liège prenait énormément de temps pour rembourser ces cautions, du fait que les parents étaient laissés sans explication, et du fait que le service de recouvrement était injoignable.
Nous sommes deux ans plus tard, la panne informatique et la crise Covid sont derrière nous, et pourtant la situation perdure
Pour Pierre Eyben, conseiller communal en charge des matières d’enseignement “Nous avons été contactés par de nombreux parents qui attendent un remboursement depuis plus d’un an et sont renvoyés d’un service à l’autre sans obtenir de réponse. Ce délai et cette absence de réponse sont inacceptables. Les fins de mois ne sont pas faciles pour tout le monde, et notamment pour les familles monoparentales.”
Et Laura Goffart, conseillère communale en charge du logement, d’ajouter “Certaines familles planifient leur budget et comptent sur le remboursement de la caution pour engager d’autres frais, scolaires notamment, ou simplement pour payer des factures énergétiques. La ville les met aujourd’hui en difficulté.”
Pour Caroline Saal, cheffe de groupe Vert Ardent “La Ville a entrepris de récupérer des factures et des taxes impayées. Elle demande à ses citoyens d’être exemplaires. Mais elle doit l’être également, elle ne peut ainsi thésauriser l’argent des parents. Et dans un contexte où nous ne disposons pas des comptes depuis 2019, nous espérons sincèrement que ceci n’est pas lié au fait que les caisses communales sont vides ”
Pour Vert Ardent, il faut mettre en place un mode de fonctionnement (par exemple via une cellule dédiée) qui permette de rembourser les parents dans un délai raisonnable. Il faut également les informer correctement de la situation. Si les services de recouvrement sont en manque de personnel, il faut y pourvoir afin d’assurer un service public de qualité.