Monsieur Le Bourgmestre,
Actuellement, le secteur de la récupération de textile fait face à plusieurs défis, à savoir que :
L’an dernier, chaque Belge a acheté quelque 14 kg de vêtements neufs, ce chiffre est en constante augmentation. Ce qui augmente également, c’est la quantité de vêtements dont chaque belge se sépare : 6 kg par an/par personne qui sont ainsi donnés, en partie, à des entreprises d’économie sociale comme les « Petits Riens », Oxfam, l’ASBL Terre. L’an dernier le secteur de la récupération de vêtements a ainsi récolté quelque 30.000 tonnes de textiles.
Mais, d’une part la qualité diminue à cause du succès des vide-dressings et l’apparition de plates-formes internet de vente en seconde main. Auparavant, un vêtement usé mais encore mettable se retrouvait dans les conteneurs à destination des entreprises d’économie sociale, aujourd’hui, les propriétaires tentent d’abord de les revendre eux-mêmes. Tant et si bien que ce qui arrive au secteur associatif, n’est plus que de la 3e ou 4e main et est difficilement valorisable.
Et, d’autre part, une partie de ces vêtements sont captés par de grandes enseignes (ex : Un bon d’achat contre un sac de vêtements) et finissent entre les mains d’entreprises lucratives. Ce qui est préjudiciable pour le secteur associatif.
Par ailleurs, on assiste à une prolifération des déchets sauvages autour des bulles à vêtement. Le secteur se dit victime d’incivilités mais sont aussi victimes de pillages.
Le coût de l’évacuation de ces déchets coûte cher au secteur et réduit fortement leurs bénéfices qui soutien des causes sociales.
D’autre part, dès le 1er/01/2025 une nouvelle directive européenne entre en vigueur et les citoyens ne pourront plus mettre de vêtements dans les sacs poubelle résiduels. Cette interdiction va obliger les communes à proposer un renforcement de la collecte de textile sur son territoire.
Mes questions :
- Que va faire la ville pour soutenir l’asbl Terre, sachant que c’est un service important à la population ?
- Comment la ville peut-elle réduire les incivilités dont est victime ce secteur ?
- Comment la ville va-t-elle mettre en place cette nouvelle directive européenne ?
Merci Monsieur le Bourgmestre pour votre attention.
Laura Goffart et Véronique Willemart pour le groupe Vert Ardent
Interpellation soumise au conseil communal du 21 octobre 2024