Madame l’Echevine,

Le 11 décembre dernier, le Gouvernement MR-LE a fait voter par le Parlement de la FWB son “Décret-Programme”.  Ce décret, marqué du sceau de la droite, vise à faire des économies dans l’enseignement (dans le même temps que sont promulguées des mesures dispendieuses sur l’héritage ou la propriété). Dans le viseur du Gouvernement, on retrouve particulièrement l’enseignement qualifiant. La philosophie générale consiste à pousser plus vite vers des organismes de formations comme l’IFAPME, le tout en privilégiant l’employabilité aux dépens d’une formation plus qualitative. Pour Vert Ardent, tout cela va pénaliser les enfants des milieux populaires et conduire à un enseignement encore plus inégalitaire. Parmi les mesures de ce décret, on trouve la baisse structurelle du financement de l’enseignement  (1% cumulatif par an), la diminution de 3% des moyens d’encadrement des apprentissages (périodes NTPP), la fermeture des 7e techniques de qualification, l’augmentation drastique du minerval pour les étudiants étrangers, l’impossibilité de s’inscrire en 3e ou 4e pour les étudiants majeurs, et enfin une baisse substantielle du financement pour les bâtiments scolaires.

Tout cela va avoir des conséquences majeures pour notre enseignement communal technique et professionnel, et en cascade pour tout le secondaire et le supérieur. Comme nos enseignants, nous sommes interpellés par la brutalité, et la rapidité de ces mesures, ainsi que par l’absence d’évaluation sérieuse de leurs conséquences. C’est donc à nous de chiffrer et de mettre en lumière ce qui va se passer.

Nos questions sont les suivantes:

  • Quel est le nombre total d’emplois qui vont être perdus dans l’Enseignement Communal Liégeois ?
  • Quelles sections et options sont menacées de suppression ?
  • Existe-t-il un risque de fermeture pour l’Ecole Léon Mignon qui compte de nombreuses 7e, et un nombre important d’étudiants majeurs et étrangers ?
  • Quels risques pour des écoles comme l’ICTIA, l’ICADI ou l’Hôtellerie qui comptent de nombreux étudiants qui ne pourront plus s’inscrire en 3e et 4e ?
  • Par ailleurs, quel sera l’impact sur les investissements dans nos bâtiments scolaires ?
  • Enfin, vu sa situation financière, la Ville compte-elle procéder à des adaptations budgétaires pour tenter de compenser ces mesures ?

En vous remerciant pour vos réponses,  

Pierre Eyben pour le groupe Vert Ardent

Interpellation soumise en vue du conseil communal du 23 décembre 2024

Facebooktwitter