Monsieur l’Échevin, 

Vert Ardent défend le droit à un logement sain, exempt d’humidité, afin de préserver la santé des habitants. Or, Liège est une ville d’eau, bâtie sur la Légia. Dompter les eaux a toujours fait partie de son histoire. Cependant, désormais, les pluies abondantes sont récurrentes et dans plusieurs quartiers de Liège, Sainte-Marguerite, Jupille, Wandre, ne se comptent plus les difficultés. Vert Ardent interpelle régulièrement sur cet enjeu majeur pour le futur de notre ville depuis plusieurs années, notamment pour mieux capter les eaux de pluie. Un exemple en la matière : la rue Vivegnis. L’état des égouts est alarmant, contribuant à des problèmes persistants d’humidité et de dégradation des habitations. 

Une étude universitaire de 2007 l’avait déjà souligné, alertant sur l’urgence des travaux nécessaires pour éviter des inondations récurrentes et la détérioration du bâti. Pourtant, 17 ans plus tard, les habitants subissent toujours ces nuisances. Beaucoup ont dû investir dans des systèmes d’extraction d’humidité ou des pompes pour tenter de limiter les dégâts. Cette situation impacte leur santé : moisissures, bactéries et acariens prolifèrent, provoquant des affections respiratoires (asthme, allergies), des irritations et une fatigue chronique. Les enfants, les personnes âgées et les plus fragiles sont particulièrement touchés, sans parler du stress en cas de fortes pluies. 

De plus, la rue Vivegnis n’est pas un cas isolé : d’autres rues de Liège connaissent également des refoulements d’égouts. Et pour cause : les dimensionnements des égouts ne sont plus adaptés aux précipitations actuelles. La grosse difficulté, en revanche, est le temps nécessaire à la rénovation de ces canalisations souterraines qui demandent des travaux importants. En 2018, la fédération wallonne des entrepreneurs des travaux de voirie avait estimé qu’il faudrait 350 ans pour rénover tous les égouts wallons. Les habitants de Vivegnis n’ont pas ce temps. 

Face à cette situation préoccupante, nous vous posons les questions suivantes : 

  1. Sachant que la Ville avait connaissance des conclusions de l’étude de 2007, la réfection des égouts de la rue Vivegnis fait-elle partie des plans d’intervention de l’intercommunale AIDE pour la prochaine législature ?
  2. Dans quel délai?
  3. Est ce que cela la Ville a-t-elle une vue globale du nombre de rues et d’habitations touchées par ces problèmes d’égouttage à l’échelle de la Ville ? Si pas, ne devrions-nous pas procéder à une évaluation globale au regard des évolutions climatiques en cours ?

Merci d’avance pour vos réponses 

Eléna Chane-Alune et Caroline Saal Pour le groupe Vert Ardent 

Interpellation soumise en vue du conseil communal du 3 février 2025

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