Les occupations et aménagements temporaires dans l’espace public— qu’il s’agisse de terrasses saisonnières, d’espaces verts improvisés, de rues rendues aux piétons ou de friches réaménagées — sont de formidables outils d’expérimentation. Elles permettent d’imaginer la ville autrement : plus dynamique, plus accueillante, plus conviviale, plus respirable. 

Depuis la crise sanitaire, de nombreuses terrasses temporaires ont vu le jour à Liège, apportant convivialité et vie dans des rues parfois trop minérales et remplies de voitures. Ces occupations temporaires ont permis de repenser l’espace public, d’offrir des lieux de rencontre et de respiration, de rendre les rues plus vivantes et donc plus sûres, pour les Liégeoises et les Liégeois. 

Aujourd’hui, ces terrasses sont menacées, malgré l’intérêt et l’attachement qu’elles suscitent auprès des habitantes, des habitants, des commerçants et des usagers. Le cas du Café Montjoie, en Hors-Château est emblématique. Mise en place durant la crise sanitaire, cette terrasse — sur d’anciennes places de parking, se trouve aujourd’hui menacée. Pourtant, depuis un an, les responsables de l’établissement ont entrepris toutes les démarches nécessaires auprès de la Ville pour en assurer la régularisation et améliorer encore son aménagement. Ils n’ont obtenu aucune réponse depuis un an. Ne gênant ni la circulation, ni le passage des piétons, et sans avoir suscité la moindre plainte de la part des riverains, cette terrasse contribue activement à renforcer le lien social et à offrir une respiration bienvenue dans une rue encombrée de voitures. Ce manque de réponses et l’incertitude qu’elle engendre sont un vrai frein pour l’activité économique. 

À ce jour, la pétition lancée en soutien à cette terrasse a déjà recueilli plus de 600 signatures, témoignant de l’attachement des habitants et des usagers. 

Nos questions sont donc les suivantes : 

  • Comment expliquer un délai de plus d’un an pour recevoir une réponse et quand une réponse claire pourrait-elle être apportée aux commerçants concernés ?
  • Quelle est votre position concernant les terrasses ? Où en est actuellement le règlement à ce sujet et quels sont les changements que vous envisagiez d’y apporter ?
  • Le secteur horeca exprime le besoin d’un cadre clair et lisible. Seriez-vous prêt à engager une réflexion pour pérenniser ces terrasses, qui, loin de constituer une gêne, participent à la vitalité et à l’embellissement de notre ville ?

Eléna Chane-Alune et Caroline Saal pour le groupe Vert Ardent

Interpellation soumise en vue du conseil communal du 28 avril 2025

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