Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevins,
La réorganisation du réseau de bus, prévue de longue date, a été mise en œuvre en ce début mai. Si elle constitue un gain de temps pour certains usagers grâce à de nouvelles lignes, elle a aussi des ratés pour certains trajets et dessertes. Or la qualité des transports publics sont d’une importance capitale pour améliorer la qualité de vie dans la métropole liégeoise. Liège est sur-embouteillée, la qualité de l’air est souvent médiocre, et la voiture individuelle coûte cher aux personnes comme à la société.
Liège a un retard considérable en mobilité durable. Ce retard fait des pas en avant grâce au tram et aux busways, des pas en arrière avec la suppression des lignes de tram à Seraing et à Herstal (dites les extensions), mais aussi avec les menaces de fermeture de gares comme Sclessin, Leman ou Ferrières. La réorganisation du réseau de bus a été malmenée, nous le pensons, par les changements d’orientation politique wallonne concernant les transports en commun. Cependant, maintenant qu’elle est effective, il s’agit d’analyser sa mise en œuvre pour affiner les besoins qui ne trouvent pas suffisamment réponse aujourd’hui.
Parmi les difficultés qui nous ont été communiquées, différents changements de quais, dont le déplacement d’arrêts de St-Lambert à la rue de Bruxelles ou au cadran, ce qui éloigne du centre mais aussi est moins accessible ; des horaires inadéquats certains jours de la semaine entre l’arrivée de bus à la gare d’Ans ou de Tilff et les heures de départ ou d’arrivée des trains ; la diminution d’offre à Angleur ; certains rallongements de trajet vers des quartiers périphériques tels qu’Outremeuse, les Vennes ou le Thier à Liège. Une série de difficultés a été relayée par un rassemblement d’associations concernées. A côté de cela, il est aussi important de souligner l’importance de certaines nouvelles lignes mais de l’accompagnement au changement, qui n’est pas toujours simple.
Des évaluations sont prévues : dans quelques mois, dans 18 mois et dans 3 ans. A notre estime, ce sont des opportunités pour défendre la mobilité active, la bonne connexion des différentes communes de la métropole, la bonne intégration des quartiers périphériques et non seulement des centres économiques. Et à plus long terme, il s’agit de continuer de défendre les objectifs du Plan Urbain de mobilité, pour une vision structurante de la mobilité impliquant élus locaux, la TEC et la SNCB.
Nos questions sont les suivantes :
- Le Collège va-t-il jouer un rôle dans cette évaluation pour relayer des difficultés rencontrées par les usagers ? Si oui, de quelle manière et avec quel message ?
- Allez-vous souscrire et relayer la demande d’une rencontre citoyenne demandée par une série d’acteurs associatifs ?
Je vous remercie,
Caroline Saal pour le groupe Vert Ardent
Interpellation soumise en vue du conseil communal du 26 mai 2025

