L’asbl Sortir du Bois accomplit un travail bénévole remarquable en relogeant des personnes sans abri à Liège et en leur apportant une aide indispensable.

Dans ce cadre, l’association a installé un habitat léger sur un terrain privé afin de mettre une personne à l’abri rapidement. Or, elle vient de recevoir une mise en demeure lui imposant un délai de 90 jours pour introduire une demande de permis d’urbanisme. Une telle procédure implique l’intervention d’un architecte, des frais importants et une complexité administrative difficilement supportable pour une petite association.
Nous nous étonnons qu’un habitat léger, mis en place pour répondre à une situation d’urgence humaine, fasse l’objet d’une telle pression alors que nos rues comptent de nombreuses maisons de marchands de sommeil, parfois clairement identifiables et massivement divisées en logements indignes et de manière illégale.

La situation est d’autant plus préoccupante qu’une personne pourrait se retrouver à la rue en plein hiver si cet habitat est retiré, alors même que la Ville n’est déjà pas en mesure de prendre en charge toutes les personnes sans logement. Une telle décision serait non seulement disproportionnée, mais aussi profondément inhumaine.

D’autant que, lors du dernier conseil communal — au moment de la discussion de notre motion —, vous aviez exprimé votre ouverture à la présence d’habitats légers dans la Ville.

Dès lors, ma question est la suivante :
La Ville peut-elle permettre à Sortir du Bois de maintenir cet habitat léger cet hiver et, plus largement, prévoir un soutien concret aux associations qui doivent introduire une demande de permis d’urbanisme pour des solutions de relogement d’urgence ?

Laura Goffart pour le groupe Vert Ardent

Question orale soumise en vue du conseil du 24 novembre 2025

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