La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes aura lieu le 25 novembre.
En Belgique, une réalité tragique reste inchangée d’année en année : le nombre de féminicides. Nous en comptons déjà au moins 23 pour cette année. Ces violences économiques, physiques, psychologiques sont inacceptables et touchent parfois aussi les enfants. Quotidiennement, l’actualité nous rappelle que ces violences traversent toutes les sphères de la vie et peuvent surgir à tout moment.
La Ville, par son contact direct avec les citoyennes et les citoyens, a un rôle essentiel à jouer. Nous observons une banalisation inquiétante de ces violences, notamment sur les réseaux sociaux, avec la montée des discours masculinistes et de l’extrême droite. Il est indispensable d’agir le plus tôt possible, à l’école comme au sein des maisons de jeunes.
Il est nécessaire de mobiliser tous les outils dont dispose la Ville pour lutter contre ces violences et protéger les victimes. Pourtant, il nous revient encore que certaines personnes sont découragées de porter plainte à la police, ou font face à une prise en charge inadéquate en cas de violences intrafamiliales.
En avril 2024, la Conférence interministérielle des Droits des femmes s’est accordée pour développer un « pack Nouveau Départ », qui propose un soutien financier, un accompagnement socio-juridique ainsi qu’une adresse de référence au moment délicat de la rupture avec un compagnon violent. Mais le Gouvernement fédéral tarde aujourd’hui à le mettre en œuvre.
Dès lors, nous souhaitons vous poser les questions suivantes :
- Combien de plaintes pour violences intrafamiliales ont été déposées à Liège cette année ? Parmi elles, combien concernent des femmes ? Combien concernent des enfants ?
- Quelles formations la police de Liège a-t-elle reçues en 2025 en matière de prise en charge des violences intrafamiliales, sexistes et sexuelles ?
- Combien d’agents sont aujourd’hui formés spécifiquement à prendre en charge ces plaintes ?
- La Ville peut-elle renforcer les actions de prévention et de sensibilisation auprès des jeunes, notamment dans les écoles et les maisons de jeunes, face à la montée des discours violents et leur banalisation ?
- La Ville peut-elle soutenir officiellement, auprès du Gouvernement fédéral, l’intégration du “pack Nouveau Départ” dans le Plan d’Action National et une mise en œuvre rapide ?
Laura Goffart, Caroline Saal, Elena Chane-Alune, Silvana Zilli, Sarah Tshinguta Mussenge et Manon Wuine pour le groupe Vert Ardent
Interpellation soumise en vue du conseil communal du 24 novembre 2025