Ce 20 novembre, Journée mondiale de l’enfance, la Ville de Liège franchit une étape majeure dans la lutte contre les violences faites aux enfants en soumettant à la signature de l’ensemble des conseillers communaux la Charte du Respect de l’Enfant. Ce texte marque un engagement institutionnel durable pour garantir à chaque enfant protection, dignité et considération au sein de la collectivité.

Cette charte est le fruit d’un travail de longue haleine initié dès 2021, en pleine crise sanitaire, lorsque les conseillères Elena Chane-Alune et Laura Goffart (Vert Ardent) ont déposé une motion alertant sur les violences intrafamiliales accrues en période de confinement et sur le déni collectif entourant ces réalités. Cette motion partait d’un constat : lorsque les écoles, services sociaux, structures d’accueil et acteurs de terrain sont freinés dans leur mission, les enfants les plus vulnérables se retrouvent isolés, silencieux, invisibles.

Sous la nouvelle législature 2024-2030, ce dossier a été réactivé et porté politiquement auprès de l’Échevin de la Jeunesse, menant aujourd’hui à un aboutissement symbolique mais essentiel. La charte a été co-construite en collaboration avec le cabinet de l’Échevin, l’ONE, les services communaux, le Délégué général aux droits de l’enfant, et les conseillères Chane-Alune et Goffart.

« Ce texte n’est pas une fin, mais un point de départ. C’est le premier pas pour sortir du déni. Les violences contre les enfants existent, au sein même de nos foyers, de nos institutions, et dans notre ville. Reconnaître l’impensable est la première étape pour protéger. »
Elena Chane-Alune (Vert Ardent)

« En signant cette charte, nous posons un acte solennel. Nous affirmons publiquement que les enfants ne sont pas des citoyens “en devenir”, mais des personnes à part entière, porteuses de droits que nous devons garantir. »
Laura Goffart (Vert Ardent)

La charte engage notamment la Ville à :
• prévenir et combattre toutes formes de violences, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles ;
• garantir l’écoute de la parole de l’enfant dans un environnement bienveillant ;
• former les professionnels pour mieux détecter et agir ;
• soutenir les associations de terrain ;
• accueillir tous les enfants dans le respect de la diversité et de leurs spécificités.

Elle est une étape certes symbolique mais qui ouvre aussi la voie à une politique publique structurée, ambitieuse et durable, où le respect de l’enfant ne repose plus sur l’invisibilisation ou la bonne volonté, mais sur une responsabilité collective assumée.

Car pendant trop longtemps, notre société s’est rassurée en croyant les enfants protégés par défaut. Pendant trop longtemps, nous avons refusé de regarder en face l’ampleur des violences intrafamiliales, sexuelles et institutionnelles. Ce déni commence aujourd’hui à se fissurer.

Liège fait ainsi le choix d’être une ville qui regarde la réalité, qui agit, et qui place les enfants au centre de ses engagements.

Facebooktwitter