C’est avec un mélange de tristesse et de colère que nous avons appris hier au détour d’une interpellation que le Collège communal avait donné son aval au Festival Les Ardentes pour s’installer à Rocourt.

Vert ardent s’est saisi du dossier dès l’annonce des organisateurs au mois de janvier. Sollicités par les riverains, nous avons visité le site et pris le temps de poser un ensemble de questions demandant la mise en place d’une commission générale dans une première interpellation au mois d’avril.

Notre objectif n’était pas de nous opposer à l’évènement culturel mais de démêler le vrai du faux concernant les promesses mirobolantes qui étaient faites aux riverains, et de voir si ce site, une importante zone constructible propriété de la Société Wallonne du Logement, était bien le plus adapté. Alors que Liège cherche cruellement des terrains pour accueillir de nouvelles constructions, en particulier dans le logement public, alors que des espaces verts comme la Chartreuse ou le Ry-Ponet sont menacés, sacrifier une des principales réserves foncières constructibles n’est pas un détail.

Au mois de juin, lors du passage de la convention liant la société privée gérant le festival à la ville, nous sommes à nouveau intervenus pour demander des clarifications. Nous avons à nouveau réclamé une commission générale permettant un débat démocratique ouvert, plus de transparence sur ce dossier et notamment sur la construction annoncée par les organisateurs d’un parc. Le bourgmestre nous a alors promis un débat à la rentrée de septembre.

Fin juillet, les organisateurs ont annoncé que le festival aurait bien lieu à Rocourt. Et ce 30 septembre, le bourgmestre a annoncé l’accord donné unilatéralement par le Collège, sans le moindre débat en conseil communal ou la moindre tenue d’une commission, revenant ainsi sur sa promesse. Nous le regrettons amèrement.

Ce dossier n’est pas mentionné dans le PST, ne figure dans aucun projet plébiscité par Liège 2025, n’a pas été débattu dans le cadre d’un processus participatif digne de ce nom. Ce dossier a été géré en dehors de toute participation citoyenne et en dehors d’une représentation démocratique large.

Lors de l’audition des intercommunales le 7 septembre, nous avons interrogé la SPI qui a été mandatée par les organisateurs pour identifier des lieux possibles, sur le territoire de la ville et dans son agglomération. La SPI a reconnu que plusieurs sites valables avaient été identifiés sur le territoire de la ville, ce qui contredit l’affirmation du bourgmestre selon laquelle c’était là … ou à Bruxelles, jouant un peu honteusement sur la fibre liégeoise. A ce jour, on refuse même de nous informer des autres sites identifiés par la SPI. Nous ne connaissons pas davantage les « garanties » que le bourgmestre affirme avoir reçues des organisateurs.

Nous continuerons de tenter d’obtenir plus d’informations mais nous ne pouvons que dénoncer cette façon opaque de prendre des décisions, en contournant et le Conseil communal, et les riverains. A l’heure où la ville prétend passer aux processus participatifs, voici la preuve que l’on en est loin sur les grands dossiers.

Communiqué de presse du 2/10/2019

Facebooktwitter