Monsieur le Bourgmestre,

Madame l’Echevine en charge des Finances,

Lors de mon interpellation du 21 octobre dernier sur les bâtiments industriels laissés à l’abandon à Liège certaines réponses ne m’ont pas semblé être satisfaisantes. Je me permets donc de revenir vers vous par écrit avec une série de questions précises.

La Ville dispose-t-elle actuellement d’un recensement des bâtiments industriels non utilisés situés sur son territoire, avec mention de leur potentielle future affectation ? Si oui, est-il possible pour les Conseillers communaux d’en disposer sur le système IMIO ?

Concernant la possibilité de mettre en place une taxe sur les bâtiments industriels inoccupés afin de pousser les propriétaires à leur reconversion, vous m’avez répondu que le Collège y était favorable et qu’un décret wallon permettait d’ailleurs de taxer les sites industriels de plus de 1000m2 laissés à l’abandon via un additionnel à la taxe régionale, mais que cette taxe ne pouvait être perçue en raison de l’absence d’un arrêté d’exécution du gouvernement wallon.

Renseignement pris auprès du ministre en charge, l’arrêté du Gouvernement wallon du 14 octobre 2004 porte pourtant exécution complète du décret (27 mai 2004). Contrairement à vos affirmations, la taxe est donc applicable, et semble-t-il d’application. Et concernant le fait que la ville veuille lever des « centimes additionnels », la Région l’autorise sauf lorsque cela est explicitement proscrit. Bref, il s’agirait uniquement d’adopter le règlement-taxes ad hoc, ce que d’autres communes n’ont pas manqué de faire.

Ma question est donc simple : Qu’attendons-nous pour initier une telle taxe ?

S’agissant du cas de Jupille et des bâtiments d’AB Inbev, vous m’avez signalé que tous les bâtiments le long de la rue de Visé, à l’exception de l’ancien bâtiment administratif (souvent dénommé « Jup Tower » ou « Petit Berlaymont ») étaient vendus à un acteur privé.

  • Pouvez-vous me confirmer que ce sont bien tous ces bâtiments qui ont été vendus ? (J’ai reçu une information différente faisant état de la vente des bâtiments situé d’un seul côté de la rue).
  • Pourriez-vous par ailleurs me signifier le nom de l’acquéreur ?
  • Avez-vous à ce stade reçu une demande pour transformer ces bâtiments en logements et commerces ?
  • Si oui, la Ville compte-t-elle imposer certains cadres et notamment un pourcentage de logements sociaux ?

Enfin, la Ville pourrait-elle prendre contact avec la société AB-Inbev afin de connaitre ses intentions concernant l’affectation future de l’ancien bâtiment administratif ? La ville pourrait-elle prendre attitude en faveur d’une future démolition de l’ancien bâtiment administratif et de la création d’une nouvelle place arborée au cœur du quartier ?

En vous remerciant par avance pour la réponse que ne manquerez pas d’apporter à ces questions,

Pierre EYBEN pour Vert Ardent

Question écrite du 15 novembre 2019

 

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