Monsieur le Bourgmestre,

En novembre 2019, nous avions décidé de consacrer nos interventions à la lutte contre les violences faites aux femmes. Dans ce cadre, vous nous aviez répondu qu’un projet de bracelet téléalarme pour les femmes victimes de violence était en réflexion. À la suite de cette annonce au conseil communal, je vous écrivais pour en savoir plus vu que le projet avait déjà été annoncé en 2008. Nous sommes plus d’un an plus tard et le projet ne semble toujours pas avoir pu se lancer.

En septembre 2020, la France annonçait le lancement d’un bracelet anti-rapprochement sur son territoire. Le projet est intéressant car le bracelet n’est pas uniquement à porter par la victime qui l’actionnerait en cas de crainte, mais il est aussi à porter par l’agresseur. Le bracelet s’actionne si l’auteur des violences s’approche de trop près. Ce bracelet est donc équipé d’un système de géolocalisation. L’Espagne s’est, quant à elle, déjà dotée d’un tel bracelet. Ce projet nous semble intéressant car il ne repose pas uniquement sur la victime.

Soulignons-le à nouveau cependant : le bracelet seul n’est pas la solution miracle. La lutte contre les violences faites aux femmes se joue à de nombreux niveaux et ne pourra avancer que si l’on combine un tel dispositif à des mesures fortes et de la sensibilisation/prise de conscience. C’est cette combinaison de différentes mesures (dont le bracelet) qui a permis à l’Espagne de diminuer le nombre de féminicides sur son territoire.

En 2020, l’association « Stop féminicide Belgique » a recensé au moins 24 féminicides sur le territoire belge. Cette année, en même pas deux mois, le compteur en affiche déjà 5. Ce n’est plus acceptable.

Mes questions sont donc les suivantes :

  • Plus d’un an plus tard, où en êtes-vous au sujet de ce bracelet ?
  • Serait-il possible d’examiner les cas de la France et/ou de l’Espagne en la matière et éventuellement de s’inspirer des meilleures pratiques mises en place dans ces pays, en adaptant éventuellement le projet liégeois en fonction ?
  • Pourriez-vous prendre contact avec les associations qui luttent contre ces violences afin de voir quelle méthode conviendrait le mieux aux réalités liégeoises et d’insérer ce bracelet dans un projet plus global de lutte contre les violences faites aux femmes ?

Merci d’avance pour vos réponses.

Laura Goffart pour le groupe Vert Ardent

Question écrite du 16 février 2021

 

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