Liège est une Ville animée et festive, et très souvent jusque tard dans la nuit. Rendre possible une accessibilité sécurisée vers les destinations principales est un enjeu essentiel, ne serait-ce qu’en termes de sécurité routière. Vert Ardent propose deux propositions centrales pour un retour en sécurité accessible à tous et à toutes !

Une véritable offre de bus de nuit pour Liège et son agglomération les week-ends et veilles de jours fériés.

Alors que le Conseil communal liégeois avait soutenu l’idée écologiste en 2014, il faut désormais passer aux actes. Vert Ardent propose une expérience-pilote concrète:

  • Un service nocturne de bus qui relie de 02h00 à 05h00 les principaux points d’activités nocturnes de la Ville aux quartiers et communes périphériques ;
  • 7 itinéraires vers Ans-Alleur-Rocourt (boucle), Fléron, Herstal-Oupeye, Chênée-Embourg, Sclessin-Seraing (par la rive gauche), le Sart Tilman (par la rive droite), Visé d’une longueur totale de 140 km (A-R) ;
  • Des bus qui circulent au petit matin du samedi, des veilles de jours fériés et du dimanche.

« Nous envisageons une fréquence d’un bus par heure, soit 3 à 4 trajets par nuit à ajouter à l’horaire existant », détaille Daniel Wathelet, conseiller communal et candidat sur la liste Vert Ardent. « À l’aube d’une refonte globale de l’offre du TEC à l’occasion de l’arrivée du Tram dont le chantier débutera début 2019, c’est l’occasion ou jamais de changer de siècle en la matière », ajoute-t-il.

Le coût estimé est de 420.000 € par an pour 115 nuits. Outre une participation de la Ville et de Liège Métropole, un financement peut être trouvé, notamment 1 € de prise en charge spécifique pour les usagers.

Le secteur Horeca et les organisateurs d’activités nocturnes prolongées, rejoints par les usagers (associations étudiantes par exemple) et les 8 communes concernées, réunis au sein d’un groupe de contact « Bus de nuit », sélectionneront en collaboration étroite avec le TEC les itinéraires pilotes sur lesquels tester ce nouveau service, et détermineront son financement. « Pour être crédible, l’expérience pilote ne peut se limiter à un seul axe ! », insiste Daniel Wathelet.

La Ville de Liège assumera le rôle de sensibilisation à la sécurité et de promotion de cette offre dans les milieux de la nuit.

Des arrêts « à la demande » entre 22h et 6h du matin

Les femmes, les jeunes, les aînés doivent pouvoir prendre pleinement leur place au sein de l’espace public, y compris la nuit, y compris dans les transports en commun. Beaucoup trop nombreuses sont les personnes qui se privent de participer à la vie culturelle, associative, citoyenne à cause du sentiment d’insécurité généré par les déplacements nocturnes. « Rentrer chez soi en serrant ses clés d’une main et son portable de l’autre est un frein », commente Caroline Saal, tête de liste Vert Ardent.

Une solution rapide à mettre en oeuvre et testée dans d’autres villes avec succès est l’introduction de l’arrêt à la demande dans les bus après 22h. « Il s’agit, pour n’importe quel passager, de pouvoir descendre entre deux arrêts fixes, afin de réduire le trajet à pieds vers le lieu de destination », explique Caroline Saal.

La demande se fait suffisamment à l’avance auprès du chauffeur, afin qu’il puisse s’arrêter et stationner sans danger. Le conducteur ou la conductrice du bus demeure toutefois juge de la recevabilité des demandes (possibilité de s’arrêter sans risque, besoin réel et non demande abusive ou mauvaise plaisanterie perturbant son travail).

Les expériences menées à Nantes ou à New York montrent que l’arrêt à la demande améliore le sentiment de sécurité. Face à la fusion du groupe TEC et la centralisation des décisions à Namur, c’est au tour des acteurs et autorités locales de s’affirmer dans une politique de mobilité globale à l ‘échelle de l’agglomération et de contribuer à l’émergence de ce nouveau type de service.

 

Facebooktwitter