Monsieur le Bourgmestre, Monsieur l’Échevin de la Propreté,

Dans le cadre du Festival de Liège, l’artiste Céline Chariot qui présentait son spectacle « Marche salope », a été emmenée au poste pour un contrôle d’identité, en raison d’un collage féministe réalisé sur les murs du Manège Fonck lors d’un atelier féministe. Le collage a par ailleurs été arraché le soir même par les services de la Ville.

Les collages féministes permettent l’expression militante dans l’espace public. Ils mettent en lumière les causes féministes, dénoncent les violences sexistes et sexuelles, et sensibilisent les citoyens et citoyennes. Dans ce cas précis, il s’agit en plus d’une expression artistique qui était prévue dans un atelier et avec l’autorisation du Manège Fonck. Par ailleurs, le Manège Fonck et le Festival de Liège ont développé une politique pour un environnement festif et culturel sûr, respectueux, inclusif et responsable concernant les violences sexistes.

L’artiste dénonce dans la presse de ces derniers jours un deux poids, deux mesures. En effet, elle rappelle qu’un tag anti-LGBT est resté pendant une longue période dans nos rues. L’empressement dont a fait preuve la Ville pour enlever ce collage paraît donc plutôt inhabituel, et c’est interpellant.

Nous entendons bien le rappel à la loi sur l’affichage dans l’espace public, mais insistons aussi sur l’utilité publique des messages portés par de tels collages.

Pourriez-vous nous expliquer ce qui justifiait une intervention si rapide et de cet acabit ? Un contact a-t-il été pris par vos services avec Céline Chariot et le Manège Fonck afin que la Ville s’informe du travail en cours pour un environnement culturel sécure ?

Merci pour vos réponses,

Laura Goffart pour le groupe Vert Ardent 

Question orale pour le conseil communal du 13 février

 

(Photo : illustration d’un collage féministe français)

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