Monsieur le Bourgmestre,

Monsieur l’Echevin Forêt,

Depuis le début du confinement lié à la pandémie contre laquelle nous luttons, la presse s’est fait écho d’une recrudescence des dépôts clandestins. Même déserte, notre ville est sale.

Ces pratiques inciviques doivent être dénoncées et des PV dressés quand des infractions sont constatées. Force est toutefois de constater que la fermeture les dernières semaines des recyparcs couplée à celle de la Ressourcerie a posé un souci objectif à beaucoup de citoyens.

Avec le confinement, nombreux sont en effet celles et ceux qui, pour s’occuper notamment, profitent de la situation pour effectuer du rangement ou des petits travaux à leur domicile. En conséquence, des déchets s’accumulent chez les particuliers, parfois dans des appartements ou des habitations exiguës, et nous ne voudrions pas que la prolongation du confinement conduise certains à céder à la facilité de dépôts clandestins.

Ceci pourrait potentiellement provoquer des désordres sanitaires tels que les liégeois les plus âgés en ont connu lors de la « grève des poubelles » des années 80’ avec la multiplication d’immondices, l’apparition des rats etc…

À nos yeux, la protection des travailleurs du secteur doit clairement demeurer la première priorité. Sans mesure complémentaire, nous craignons, outre ces dépôts clandestins, que la réouverture des recyparcs qui débutera cette semaine ne coïncide avec la ruée de nombreux citoyens dans ceux (peu nombreux à ce stade) qui seront ouverts, créant des situations où, en dépit des règles établies, la distanciation sociale sera bafouée et les risques de transmission de la maladie multipliés. La nécessité d’une présence policière aura par ailleurs un coût non négligeable. En conséquence, il nous semblerait intéressant de prévoir des mesures transitoires complémentaires.

Aujourd’hui, le service d’enlèvement à domicile sur rendez-vous de la Ressourcerie est fermé. Il n’existe plus pour les encombrants qu’une levée trimestrielle de maximum un mètre cube et cinq objets qui, en outre, exclu de nombreux objets (livres, jouets, vélos et autres objets de loisirs, électroménagers et appareils électriques et électroniques, articles métalliques et sanitaires, PVC de construction, frigolite, portes, bois, métaux, plastiques, et marbres). C’est insuffisant.

Le plus simple nous semblerait de prévoir des tournées supplémentaires pour l’enlèvement de tous les encombrants, par exemple le jour de l’enlèvement des immondices. L’enlèvement à domicile permet de respecter le confinement et de préserver la distanciation sociale si des mesures ad-hoc de protection sont assurées pour les travailleurs du secteur.

  • L’autorité communale pourrait-elle prendre des contacts avec le prestataire de service afin d’envisager la mise en place rapide de cette solution à titre transitoire ?
  • En outre, afin d’éviter une cohue devant les recyparcs, nous nous demandons s’il ne serait pas possible que ceux-ci fonctionnent sur rendez-vous (avec un nombre limité de rendez-vous par heure). Que pensez-vous de cette suggestion, évoquée dans la circulaire de la ministre en charge et qui permettrait de limiter le besoin d’une présence policière ? L’autorité communale pourrait-elle la porter au sein d’Intradel ?

En vous remerciant par avance pour l’attention portée à nos questions et suggestions,

Pour Vert Ardent,

Pierre Eyben, Elena Chane-Alune et Quentin le Bussy

 

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