Monsieur le Bourgmestre,

Mesdames et Messieurs les Echevins,

Voilà 14 ans que la stèle coloniale présente dans l’hôtel de Ville fait débat, et que les écologistes demandent un travail de mémoire et de pédagogie. Cette stèle, installée dans les années 30 à la demande de la Ligue du souvenir congolais, est un outil de propagande coloniale. Elle n’est pas historique, elle n’a pas été demandée par des historiens, elle est le résultat d’un lobbying politique. En témoignent l’inscription « morts pour la civilisation », mythe tenace nourrissant le racisme, mais aussi la biographie de certains des hommes cités.

Il y a deux ans, je vous demandais à nouveau de réunir des personnes ressources de la mémoire coloniale (associations, militants, académiques, disciplines diverses des sciences humaines), pour recueillir leurs avis et envisager un travail de décolonisation de l’espace public liégeois, en commençant par cette plaque.

Un modus operandi sera prochainement validé au Parlement bruxellois grâce à la résolution de Kalvin Soiresse, et le gouvernement wallon annonce s’en inspirer pour inviter les communes à mener ce travail, soutien financier à l’appui.

Ma question est la suivante :

  • Monsieur le Bourgmestre, le Conseil peut-il rassembler des personnes référentes, des milieux précités, et envisager un travail d’inventaire des traces coloniales et de contextualisation dans l’espace public ?

C’est par une réponse collective et globale que Liège pourra rendre son Hotel de ville, mais aussi ses rues respectueuses de chacun et de chacune.

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

Caroline Saal pour Vert Ardent

Interpellation du Conseil Communal du 29 juin 2020

 

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