L’article 23 de la Constitution belge garantit le droit à la dignité humaine, à travers une série de droits, dont le droit à un logement décent. Ce droit, dont découlent beaucoup d’autres, est toutefois loin d’être une réalité.

En Wallonie, 35 % des locataires du marché privé ont un niveau de revenus inférieur ou égal au seuil de pauvreté. Pour ces personnes, la possibilité de continuer de se loger correctement passe principalement par les logements sociaux. Or, ils ne représentent que 8 % des logements en Wallonie, contre 17 % en France, 24 % en Allemagne, et même 36 % aux Pays-Bas. Conséquence, 82.000 Wallons sont sur les listes d’attente (durée moyenne de l’attente, 4 ans et demi).

Liège est toujours davantage un des mauvais élèves wallons avec désormais moins de 7% de logements sociaux, soit une baisse de 20% en 10 ans, malgré l’engagement pris par la majorité sortante de repasser au dessus du seuil des 10% ! La commune ne peut pas tout (il faut refinancer le logement social au niveau wallon) mais elle peut beaucoup.

Nous voulons agir immédiatement. Nous proposons notamment que Liège s’appuie sur son Agence Immobilière Sociale afin de remettre en location à tarif modéré une part significative des 3000 logements inoccupés recensés sur Liège. L’AIS, c’est un deal gagnant-gagnant.  Gagnant pour les propriétaires qui sont aidés pour rénover leur logement, reçoivent la garantie de paiement de leur loyer et celle que le bien ne sera pas dégradé. Gagnant pour les locataires qui disposent d’un logement à loyer modéré.

Nous voulons :

  • Une bien meilleure utilisation de l’AIS afin d’augmenter le nombre de logements qu’elle gère. Nous nous fixons l’objectif ambitieux de 1000 logements en 6 ans ;
  • Un cadastre précis des immeubles inoccupés (ce qui permettra à l’AIS de faire un travail d’information et de sensibilisation proactif) ;
  • Une taxation réellement dissuasive sur les immeubles laissés inoccupés.

Nous proposons par ailleurs une aide spécifique du CPAS afin que celui-ci avance les 2 mois de caution locative réclamés par de nombreux propriétaires et qui constituent souvent un frein à la location et une cause de « sans-abrisme » pour plusieurs centaines de liégeois.e.s précarisés.

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