Dernièrement, le reportage « Sale pute » (RTBF) de Myriam Leroy et Florence Hainaut partait à la rencontre de femmes harcelées sur les réseaux sociaux. 90% des personnes harcelées sur internet en Belgique seraient des femmes, 73% des femmes dans le monde ont subi des cyberviolences, une femme a 27 fois plus de risques de se faire harceler qu’un homme, 50% des femmes connaissent leur harceleur. Un tweet sur 15 qui mentionne une femme blanche est violent, un tweet sur 10 mentionnant une femme noire est violent. Des chiffres qui font froid dans le dos.

Ces femmes peuvent être vos sœurs, vos amies, vos mères, vos filles, vos collègues, vos voisines, vous-même. Les femmes politiques et les femmes avec de la visibilité sont chaque jour plus nombreuses à être victime d’insultes, de menaces, d’harcèlements. Les violences sexistes sont sans fin ni limites et sont à la base d’un système d’oppression. Elles concernent toutes les femmes et peuvent mener à des fins tragiques, des vies brisées et un silence presque imposé.

Les violences sexistes ont lieu dans tout l’espace public, physique et virtuel. Elles sont parfois encore plus violentes sur internet en raison de l’anonymat et l’absence de contrôle social qu’il offre. Les différents confinements n’ont fait qu’emballer la machine. Dans l’espace public physique comme virtuel, les femmes, les personnes racisées et/ou LGTBQI doivent pouvoir se sentir en sécurité, sans être insultées ou ciblées.

Actuellement, il n’est pas facile de déposer plainte. Certes, la loi doit évoluer face à ces phénomènes de société, mais il est aussi important qu’une personne soit reçue et comprise en cas de plainte et qu’elle puisse être accompagnée, entendue et aller jusqu’au bout.

Face à ces constats, voici nos questions :

  • Combien de plaintes liées au cyberharcelèment la police de Liège a-t-elle reçues ? Combien venant de femmes, pour quelle prise en charge ? Si les chiffres ne sont pas repris à part, pourriez-vous le prévoir dorénavant ?
  • Les policiers liégeois connaissent-ils les réseaux sociaux actuels ? Une formation peut-elle être prévue avec un renouvellement au fil du temps ?
  • La Ville pourrait-elle prévoir une sensibilisation sur le sujet avec les acteurs de terrain en ayant en tête de s’adapter aux différentes générations et promouvoir ce que les associations de terrain font sur le sujet ?

Laura Goffart pour le groupe Vert Ardent

Interpellation pour le Conseil Communal du 28 juin 2021

Facebooktwitter