Les journées du patrimoine existent depuis bien longtemps déjà dans notre pays. Elles sont l’occasion de découvrir ou redécouvrir notre héritage culturel, qui façonne notre espace public.

Notre héritage culturel se compose aussi bien du « patrimoine » que du « matrimoine« , à savoir « les biens, matériels ou immatériels, ayant une importance artistique ou historique hérités des femmes« . Cet héritage est hélas est encore trop l’apanage des hommes blancs.

On le sait : notre espace public n’est pas représentatif de notre société puisqu’il se caractérise notamment par l’absence des femmes et des personnes racisées. Cette absence est le résultat du manque de valorisation et de reconnaissance dont souffrent les femmes dans notre société, où elles ont souvent dû et doivent parfois encore « s’effacer » au profit d’un homme. Il est temps d’accorder au matrimoine la place qui lui revient.

C’est pour cette raison que des villes comme Paris ou, depuis 2019, Bruxelles ont changé la donne en lançant les « Journées du Matrimoine ». Ces moments mettent en lumière ce que les femmes ont fait dans nos villes. Nous oublions que derrière certaines œuvres se trouvent des femmes.

Des Journées du Matrimoine pourraient être l’occasion de les visibiliser en organisant des visites de lieux créés ou gérés par des femmes d’hier et/ou d’aujourd’hui, de lieux emblématiques pour les femmes telles que les béguinages ou encore du peu de rues portant des noms de femmes pour rappeler leurs histoires.

Face à ces différents éléments, nous nous posons la question suivante :

  • Serait-il possible de rejoindre le mouvement entamé à Bruxelles, lancé sous l’impulsion de l’association « L’architecture qui dégenre », et de prendre part aux Journées du Matrimoine à Liège en septembre 2020 ?

D’avance merci pour vos réponses,

Laura Goffart et Quentin le Bussy pour Vert Ardent

Interpellation du 05 mars 2020 pour le Conseil Communal de Liège

 

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