L’enjeu de notre génération est de garder une planète habitable en limitant au maximum le dérèglement climatique. À Liège, cela signifie bâtir une ville agréable et confortable, économe en énergie et en ressources, une ville qui consomme et produit dans des circuits plus courts, et la solution viendra en partie de la Low tech. La Low tech, c’est le fruit d’ingénieurs pleins de ressources, qui se sont retrouvés face au paradoxe d’intégrer l’écologie à des demandes industrielles inadaptées et qui ont choisi le techno-discernement. La low tech, c’est l’innovation technologique de bon sens : elle vise une utilisation limitée des ressources, l’autonomie des systèmes technologiques, des coûts de fabrication et de maintenance maîtrisés, un impact positif sur la production de carbone ou de déchets. Et c’est dire : même les centres de recherche sur la High tech intègrent de plus en plus la low tech.

On peut rénover low tech, on peut climatiser low tech, on peut récolter de la pluie low tech, on peut aller aux toilettes low tech, on peut végétaliser low tech. Des toilettes sèches au système de climatisation en passant par les Tiny Forest, la Low tech est une ressource pour Liège. C’est ce que démontrera le premier festival liégeois sur le sujet, le Low tech Festival qui aura lieu du 26 au 29 octobre dans notre ville.

Toute la question est de savoir par où commencer. Vert Ardent voit deux opportunités pour la Ville de Liège de se saisir de ces innovations. Ses enseignements peuvent s’intégrer dans la politique urbanistique liégeoise, en terme de gestion des eaux de pluie, de l’ensoleillement, de la rénovation du bâti (choix des matériaux). Le Manifeste se revendique d’ailleurs d’un urbanisme de la ressource. La Ville peut également soutenir le lancement de filières low tech, créatrices d’emploi, à partir de l’état des besoins liégeois. Bordeaux est ainsi un exemple en terme d’expérimentation de Low tech dans les politiques locales.

Les deux peuvent avoir le même départ : réaliser des expériences pilotes dans des quartiers de Liège, en récoltant des données, en diagnostiquant (quels acteurs, ressources sont présents, nécessaires ou manquants ?) et en lançant des filières de travail à partir de ce diagnostic.

Nos questions sont les suivantes :

  • Quelle intégration de la low tech dans les politiques d’urbanisme, travaux, formation et logements à Liège ?
  • Quel soutien aux acteurs liégeois qui développent cette innovation technologique ?

Merci d’avance pour vos réponses,

Caroline Saal et Pierre Eyben pour le groupe Vert Ardent

Interpellation soumise au conseil communal du 23 octobre 2023

 

Facebooktwitter