Le 14 septembre dernier, un mouvement a vu le jour pour dénoncer les renvois de jeunes filles de l’école pour des tenues jugées provocantes et s’opposer aux règlements sexistes des écoles.

Le sexisme est partout, même sur les bancs de l’école. Le corps des jeunes filles et leur tenue sont sexualisés comme celui des autres femmes, même quand elles ont 13 ans et qu’il fait chaud. Les filles sont très souvent soit trop couvertes, soit pas assez.

Une tenue n’est jamais une invitation. Comme l’a justement rappelé l’association « Nous Toutes » : « Nos tenues ne sont pas le problème. Le problème, c’est le harcèlement, les agressions et les viols. Soutien à toutes celles et ceux qui refusent la culpabilisation des femmes » Elle ne devrait pas non plus priver d’accès à un cours. Le problème n’est pas la tenue, mais bien notre société patriarcale où la culture du viol et le slutshaming sont rois.

Le cadre scolaire, garanti en partie par son règlement, doit offrir un espace égalitaire, où chacun.e se sent libre, mais aussi en sécurité. L’équilibre est à trouver, mais nécessaire. Et la charge implicite des règles doit pouvoir être évaluée et ne doit en aucun cas appuyer des stéréotypes ou des clichés qui, plus tard, pourraient être le socle de discriminations. La construction d’un ROI doit aboutir à des règles en matière vestimentaires claires et objectives, motivées.

Il nous revient que des jeunes filles ont été victimes de remarques dans l’enseignement communal et que certaines ont pris part au mouvement. Nous souhaitons leur amener notre soutien, de la sororité.

Voici donc nos questions :

  •  Des sanctions sont-elles prises en cas de tenue jugée légère dans les écoles de la Ville ? Sur quels critères ?
  • Quel travail de sensibilisation est effectué sur l’hypersexualisation et sur le rôle des codes vestimentaires au sein des écoles ?
  • Serait-il possible que la Ville accompagne un processus participatif avec les jeunes afin de revoir le ROI général et d’établir également quelques recommandations et objectifs dégenrés à destination de l’ensemble des écoles ?

Laura Goffart et Caroline Saal pour Vert Ardent

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