Monsieur le Bourgmestre, Madame l’Echevine,

Les animaux sauvages urbains sont de plus en plus nombreux. Un sanglier se balade en ville, dans le quartier du Laveu. Cela surprend et inquiète une partie des citoyens. Ce sanglier n’est pas arrivé par hasard jusqu’à nous.

Notre façon de vivre n’y est pas pour rien. D’une part, l’étalement urbain grignote petit à petit les bois et terres où vivent les animaux sauvages et certains nourrissent les sangliers en vue de la chasse. D’autre part, pour le sanglier comme d’autres animaux, les villes sont des refuges où ils trouvent facilement à manger avec nos déchets tout en devant affronter moins de prédateurs. Des spécialistes estiment d’ailleurs qu’une nouvelle espèce en découle : le “sanglier urbain”.

Nous sommes en partie responsables et cette évolution ne présage rien de bon, ni pour le sanglier, ni pour nous. Notamment parce que les sangliers seraient porteurs de nombreuses maladies pouvant entraîner un risque pour l’être humain.

D’autres grandes villes européennes vivent déjà la présence de cet animal imposant depuis une dizaine d’années. C’est ainsi d’ailleurs que la ville de Barcelone a avancé sur le sujet en travaillant avec les vétérinaires de l’Université de Barcelone afin de prévoir des méthodes pour gérer cette nouvelle faune urbaine.

C’est toute notre gestion de l’environnement qui est à réfléchir. Nous devons anticiper ces changements et leurs conséquences, tout en questionnant nos façons de vivre.

La Ville a pris un certain temps avant de réagir dans ce dossier. Au moment d’écrire ces lignes, cela fait déjà plusieurs jours que nous savons que ce sanglier se balade dans les rues du Laveu. Nous voulons éviter tout drame tant pour les habitant.es que pour les animaux. Liège doit absolument prévoir un plan de gestion de la faune urbaine, anticiper les risques et trouver les solutions les plus douces possibles tout en sensibilisant les habitantes et leur apprendre les bons réflexes. Il est important de connaître les espèces qui peuvent vivre sur le territoire de notre ville, tout en faisant attention à notre environnement. Il s’agit ici autant d’urbanisme, d’aménagement du territoire, de préservation de la biodiversité et de bien-être animal.

Voici donc mes questions :

  • Travaillez-vous avec l’Université de Liège sur la présence des animaux sauvages urbains afin de les identifier et prévoir des solutions ?
  • Quel plan est prévu face à la présence des sangliers ainsi que la présence d’autres animaux sauvages ?
  • Pourriez-vous prévoir une rencontre avec le ministre ayant la compétence de la Chasse afin d’insister sur l’interdiction de nourrissage des sangliers qui vient d’être lancée fin d’année et sur les questions d’étalement urbain ?

.D’avance merci pour vos réponses,

Laura Goffart pour le groupe Vert Ardent

Question écrite du 2 avril 2024

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