• Arnaque 1 : très peu de nouveaux projet, les projets n’ont pas été choisis en fonction de la consultation du printemps 2025

Alors que la majorité prétend répondre aux demandes que les liégeois ont exprimées dans la consultation réalisée au printemps 2025, beaucoup des projets mis en avant sont en réalité… la fin de projets amorcés sous la législature précédente. 

Parmi les cas emblématiques, des priorités en logement et en mobilité : 

  • Doubler les places en abri de nuit : travaux en cours, rien de nouveau 
  • Finaliser les quais de Meuse entre le site du Val Benoît et l’écoquartier de Coronmeuse : travaux en cours, rien de nouveau
  • Finaliser l’aménagement de l’axe cyclable entre Saint-Léonard et le Thier-à-Liège ; lancé, rien de nouveau

Et la liste est longue.

  • Arnaque 2 : les politiques climat rasent le sol

Alors que les Liégeois se préoccupent du climat, alors qu’ils classent la lutte contre les îlots de chaleur dans leur top 3 des préoccupations, les ambitions ne sont pas à la hauteur, et prétendre que c’est la deuxième priorité du Collège dans ce PST, c’est une arnaque. Pas d’engagement chiffré dans la végétalisation des cours d’école, pas d’annonces concrètes de verdurisation des ilots de chaleur hormis… la place de l’Yser, refaite il y a peu de temps de manière insatisfaisante, une dépense d’argent public que la Ville aurait pu s’éviter à l’époque ! Des actions de sensibilisation aux enjeux climatiques sont prévues mais en 2025, les pouvoirs publics doivent jouer un rôle-pivot et pas se contenter de prôner la responsabilité individuelle.

  • Arnaque 3 : la politique de propreté à Liège, c’est 2 agents constatateurs pour … 3 à Flémalle

Alors que tous les partis ont un discours faisant de la propreté de Liège une priorité, les actes ne suivent pas ! Le chiffre cité dans le titre est édifiant. On ajoutera que la Ville s’engage à beaucoup réfléchir, à supprimer la collecte des encombrants et à diminuer le ramassage et les poubelles, mais ne s’engage pas sur du concret. 

  • Arnaque 4 : Pressuriser les familles continue !

Après l’apparition de la taxe natalité à Liège ce printemps, voici la nouvelle politique familiale : “suite à la baisse de natalité, la Ville ne créera pas de nouvelles places en crèche”. Elle ouvrira bien Bavière et Paradis Express, financées par le gouvernement 2019-2024, mais se garde bien de faire plus avec un argument culotté. Si baisse de la natalité il y a, c’est toujours 36 places disponibles pour 100 bébés à Liège. Et des parents (surtout des mamans) priés de retourner travailler avec leurs enfants sous le bras ? 

  • Arnaque 5 : Social, plus de personnes en galère, moins de budget communal pour y répondre 

Les besoins essentiels des Liégeois sont mis en danger : logement, accès à l’alimentation, sans-abrisme, action sociale, comment faire plus sans budget ?

Tant au CPAS qu’à la Ville, la question sociale n’est pas une priorité alors que l’exclusion du chômage est à nos portes. Si les deux plans de la Ville et du CPAS comportent de belles intentions, les moyens pour y arriver ne sont pas mentionnés. Qui va absorber les demandes sociales supplémentaires ? Des bénévoles ? 

Au niveau du logement, l’AIS liégeoise a le même objectif qu’en 2018-2024 : avoir 500 logements pris en gestion alors que Seraing les dépasse déjà avec 3 fois moins d’habitants. Pendant ce temps-là se sont 3000 personnes qui sont sur liste d’attente d’un logement public. 

Au niveau du sans-abrimse, la Ville fait comme les autres niveaux de pouvoir : de belles intentions dans ses projets au niveau du Housing First mais elle est incapable de dire si elle pourra y mettre du budget alors que la Région est aux abonnés absents. 

On s’inquiète aussi des moyens prévus pour les aides alimentaires, on avance des moyens maintenus alors que près de 8000 personnes vont perdre leurs droits au chômage, que les potages gratuits ne sont pas prolongés dans les écoles.

  • Arnaque 6 : Drogues, un peu de tout, allez savoir comment.

Les Liégeois doivent-ils craindre le même cinéma que sous l’ancienne législature où PS et MR n’arrivent pas à s’entendre et bloquent les politiques drogues ? Le PST promet la réouverture d’une salle de consommation et celle des halte-soins “sous contrainte”. A nouveau sans préciser les moyens, le pilotage, les délais. Cette combinaison de deux politiques très différentes n’est pas pour nous rassurer : le risque de saupoudrage de moyens déjà faibles et de manque de cohérence est là. Nous exhortons la Ville de Liège à se baser sur l’expertise historique liégeoise. Basons-nous sur les professionnels et non sur des obsessions politiques. 

  • Mobilité : la politique de la girouette continue

Transport en commun, amélioration des trottoirs, stationnement vélo… Très peu de nouveaux investissements, de nouvelles propositions. Faut-il y voir une politique qui va avec le sens du vent, à défaut d’un vrai manque d’intérêt ? La Ville, associée depuis 2018 aux préparatifs du nouveau réseau TEC, savait depuis le début que ce phénomène de diminution du volume d’offre bus allait se produire et elle n’est toujours pas propositionnelle sur le sujet. Les extension du réseau ferré de Charleroi se sont par contre TOUJOURS accompagnées d’une augmentation de l’enveloppe de kms bus financés. Ce n’est donc pas le SPW-AOT qu’il faut convaincre de dégager des budgets pour permettre ce nécessaire ajustement des kms bus, mais les responsables politiques. Se baser sur la mémoire courte des électeurs, pour faire la girouette en fonction des mobilisations, ça ne sert pas la mobilité liégeoise !

  • Culture : la ville peut économiser un échevinat

Le PST réduit la culture, le tourisme et le patrimoine à la vitrine de ses grandes institutions. A nouveau, quelques intentions occultent mal la réalité des chiffres : positionner les bibliothèques comme “pilier d’accès à la culture pour tous” alors que la ville définance l’achat des livres l’illustre bien.  A côté de la volonté de soutenir les petits acteurs culturels et folkloriques, le budget se réduit à peau de chagrin, et les nouveaux mécanismes de location de matériel imposés par la Ville viennent encore fragiliser les petits acteurs culturels. La culture est encore vue sous le prisme de retombées touristiques. On aurait pu économiser un échevin MR si on avait regroupé tourisme et culture ! 

  • Enseignement : manque de transparence sur l’avenir du réseau communal ! 

Le manque de transparence est criant sur les politiques à venir. Rien n’est dit sur l’avenir de la HEL alors que l’on sait que c’est le plus gros enjeu de l’ECL pour cette mandature. Rien sur sa fusion ou pas. Rien sur l’avenir de ses bâtiments-passoires (dont on sait que les factures énergétiques consument l’essentiel des moyens de fonctionnement). Quid par exemple du paquebot Hazinelle ? Année après année, la HEL perd des étudiants. Que propose la Ville sinon une mort lente ? Il faut un plan pour sauver la HEL.

Facebooktwitter