Madame l’Échevine,
Le 24 avril dernier, dans une école du centre-ville, la petite Alya, 5 ans, a été gravement blessée à l’œil par un projectile, lancé sans intention de nuire par une camarade. Si l’accident en lui-même est tragique, c’est surtout la gestion qui a suivi qui interroge. La maman a été prévenue trois heures après les faits, les autres personnes de confiance de la liste rendue en début d’année n’ont pas été contactées. Alors qu’Alya souffrait de douleurs insoutenables, que sa pupille était déjà entièrement blanche, le matériel de premier secours à disposition n’a pas été utilisé. À son arrivée à l’hôpital, le diagnostic est tombé : cornée déchirée de bout en bout, fuite du cristallin, perte définitive de la vision sur cet œil.
Les médecins estiment qu’une prise en charge plus rapide aurait pu sauver sa vue. En prime de la mauvaise estime de l’urgence, l’importance des blessures et le délais de la prise en charge, la maman témoigne d’une attitude défensive de l’école, d’une communication difficile après l’accident, et d’un manque d’aide dans la transmission des documents nécessaires aux soins et à l’assurance. Aujourd’hui, une procédure judiciaire est en cours.
Cet accident, au-delà de sa gravité, soulève une inquiétude profonde chez de nombreux parents :
1) Qu’en est-il des procédures d’urgence dans les écoles de la Ville ? Quelle est la procédure officielle en cas d’accident grave ?
2) Est-elle publique, accessible sur le site de la Ville ou via le règlement d’ordre intérieur ?
3) Et surtout : quels dispositifs concrets entendez-vous mettre en place pour que jamais plus un enfant ne soit privé d’une prise en charge rapide et appropriée dans une situation d’urgence médicale ?
Je vous remercie de vos réponses.
Sarah Tshinguta Mussenge pour le groupe Vert Ardent
Question orale soumise en vue du conseil communal du 26 mai 2025

