Liège solidaire et conviviale

Veiller à la convivialité et à la cohésion sociale à Liège.

Affaires sociales : tous les leviers au service de la solidarité !

Grande précarité, sans-abris et mendicité

Prévenir les inégalités sociales

Usage de drogues

Prostitution

Relever le défi de l’interculturalité

Reconnaître et valoriser la diversité culturelle

Lutter activement contre le racisme et les discriminations et favoriser l’égalité de genre

Créer une structure du dialogue interculturel

Accueillir les Gens du Voyage

Pour un accueil positif et respectueux des primo-arrivants

Des initiatives innovantes en matière de logement

Une commune où il fait bon vivre, c’est une commune conviviale : les habitant·e·s s’y côtoient, échangent, se respectent et réalisent des projets communs.

Nous défendrons une communauté humaine dans laquelle chaque femme, chaque homme, chaque enfant doit pouvoir manger à sa faim, dormir au chaud et en sécurité conformément à la dignité humaine. Chacun doit pouvoir bénéficier d’un coup de main lors d’un accident de la vie ou d’un passage difficile, sans être montré du doigt et tout le monde doit pouvoir être autonome au maximum dans sa vie quotidienne et dans ses choix.

C’est pourquoi notre commune se doit de tout mettre en œuvre pour soutenir chacun. Elle se doit également de favoriser la convivialité entre ses habitant·e·s.

Elle mise aussi sur le développement des biens communs et des services collectifs de la commune.

La solidarité et la convivialité s’organisent aussi au niveau communal. Entre les habitant·e·s et avec le soutien de la collectivité, à travers notamment l’action de la commune et du CPAS.

Veiller à la convivialité et à la cohésion sociale à Liège.

Via le plan de cohésion sociale, nous soutiendrons la création de comités de quartier ou de groupes citoyens qui ont pour vocation de dynamiser leur environnement direct et de renforcer le lien social.

Vert Ardent veillera à la convivialité de l’espace public en multipliant les lieux accessibles aux familles, aux groupes et aux associations (salles communales, espaces verts, plaines de jeux, zones de loisirs, etc.) en suscitant, soutenant et facilitant les initiatives à taille humaine portées par les citoyen·ne·s de nos quartiers (fêtes de quartiers, groupements d’achats communs, marchés locaux, brocante, jardins ou potagers partagés, composts collectifs, efforts conjugués d’embellissement du quartier, etc.).

Affaires sociales : tous les leviers au service de la solidarité !

Les règles générales qui encadrent l’octroi des allocations de chômage et des allocations sociales dépendent du gouvernement fédéral. Le financement des CPAS et des politiques de cohésion sociales dépend largement des régions. La commune et le CPAS ont cependant de nombreux leviers qui permettent de construire des solidarités et de soutenir l’émancipation des personnes précarisées.

Nous demanderons au Conseil de l’Action Sociale un fonctionnement transparent et professionnel. La méthode de prises de décisions sera explicitée au bénéficiaire. Les aides sociales resteront attribuées selon des critères clairs. Les travailleurs sociaux seront attentifs au respect de la vie privée des bénéficiaires. Nous refuserons la logique de sanctions liées au PIIS (Projet Individualisé d’Intégration Sociale).

Vert Ardent visera à mettre à disposition des citoyen·ne·s des biens et services collectifs en suffisance (crèches, maisons de repos, logements publics, logements d’urgence, espace numérique, repas à domicile, salon lavoir collectif, accueil extrascolaire, écoles de devoir, etc.).

Nous développerons des services sociaux adaptés (service énergie, médiation de dettes, service logement…) via une intervention financière dans les tarifs des services proposés, mais aussi en octroyant une dotation communale suffisante au CPAS. Nous veillerons en l’occurrence à établir une stricte distinction entre le budget de fonctionnement du CPAS et celui des aides.

Nous améliorerons les conditions de travail des agents des antennes du CPAS. Nous renforcerons le travail en réseau du CPAS avec le tissu associatif et avec l’Échevinat des Affaires Sociales pour mener une politique concertée de prévention sociale dans l’ensemble des quartiers de Liège.

Une attention particulière sera accordée aux parents seuls avec enfants afin de les informer et de les aider à introduire leur dossier auprès du SECAL (Service des Créances Alimentaires) en cas de non paiement des créances alimentaires pour les enfants de la part de leur ex-partenaire.

Nous rendrons plus performant l’observatoire de la pauvreté qui produit un diagnostic social annuel soumis à la discussion du Conseil communal et de l’action sociale. Nous l’accompagnerons de recommandations en matière d’action sociale.

Nous veillerons à une gestion dynamique du personnel : objectivation des recrutements, formation permanente, évaluation formative, mais aussi, si possible en fonction des moyens disponibles et du cadre légal, passage à 32 heures de travail hebdomadaire et mise en place d’un plan Tandem entre travailleuses et travailleurs jeunes et âgé·e·s.

Lors de la prochaine législature, nous insisterons tout particulièrement sur les aspects suivants.

Vert Ardent veillera au respect des délais légaux d’examen des demandes (décision, notification, paiement). Ces délais sont des délais maximum. Ils sont déjà souvent trop longs vu les situations de détresse des demandeurs. Or ils sont très souvent dépassés, et parfois fortement.

Nous privilégierons l’octroi d’avances sur paiement en cas de non-respect de ces délais et en cas de situation d’urgence. Les aides urgentes sont trop souvent accordées au compte-gouttes et leur montant est insuffisant.

Nous mettrons fin aux suspensions de paiement sans notifications de ces décisions. La loi prévoit de rares situations dans lesquelles un paiement peut être suspendu. Elle indique que toute suspension doit être notifiée. Or, les suspensions sans décision du Conseil ni notification sont fréquentes pour des motifs tels qu’un document manquant, l’absence du travailleur social, des visites à domicile à l’improviste infructueuses, etc.

En cas de nécessité, nous octroierons l’équivalent de deux mois de caution locative, sous forme de garantie bancaire. La loi sur les loyers stipule en effet que le montant de la garantie locative est équivalent à deux mois de loyer, sauf dans quelques situations particulières où elle peut être de trois mois. Or le CPAS n’accorde que l’équivalent d’un mois en cas de location auprès d’un propriétaire privé (ce qui représente l’écrasante majorité des cas).

Nous cesserons de prendre en compte systématiquement les revenus des parents et enfants cohabitants dans le calcul du montant du revenu d’intégration. En cas de cohabitation avec un parent ou un enfant, la prise en compte des revenus est facultative. Le CPAS peut y déroger dans tous les cas s’il le motive dans sa décision. Cette disposition revêt une très grande importance, en particulier pour les jeunes et les chômeurs sanctionnés ou exclus. En effet, selon le choix fait par le CPAS, la personne dispose, soit d’un RIS au taux cohabitant, soit se trouve dans une situation de dépendance contrainte et totale vis-à-vis de son parent cohabitant. Or le CPAS tient compte systématiquement des revenus des parents et enfants cohabitants, les exceptions étant très rares.

Par contre, nous prendrons en compte les besoins spécifiques des SDF, entre autres le « RIS de rue » au taux isolé en cas d’hébergement provisoire, les aides urgentes, l’examen rapide de leurs dossiers et l’allègement des contrôles imposés pour l’examen des conditions d’octroi. Les délais de fixation d’un premier rendez-vous avec un assistant social sont très longs. Les conditions de vie précaires des SDF entraînent souvent leur non présentation à ce rendez-vous lointain si dans l’intervalle, leurs conditions de vie ou de résidence ont été modifiées. S’ils s’y présentent, commence alors le parcours du combattant pour rassembler les pièces demandées, les preuves de recherche d’emploi, l’inscription comme demandeur d’emploi, la signature d’un PIIS (projet individualisé d’intégration sociale), etc. Quand enfin tout cela est rassemblé, il faut attendre un long délai avant la prise de décision, sa notification et le paiement.

Nous éviterons les freins mis à la possibilité donnée aux jeunes de pouvoir disposer d’un revenu et de vivre de manière autonome. Les différents services, la cellule jeunes et le Service Famille Jeunes semblent fortement conditionnés pour refuser le plus possible les demandes d’aide émanant de jeunes. Ceux-ci sont convoqués pour prouver qu’il y a « rupture familiale ». Ils sont parfois obligés de se confronter en direct avec un parent violent. L’obligation de prouver cette rupture familiale s’étend à des jeunes de 30 ans et plus et même à des jeunes vivant en couple ou ayant un enfant. Or, une des conditions d’octroi du revenu d’intégration est d’être majeur ; le CPAS n’a pas à ajouter de nombreuses conditions d’octroi qui ne figurent pas dans la loi.

Nous éviterons les atteintes à la vie privée des bénéficiaires telles que l’obligation de fournir tous les extraits de compte bancaires, les visites à domicile à l’improviste et les contrôles intrusifs (ouverture des frigos, des armoires, inspection des chambres à coucher et salles de bain). Ces pratiques, que les autorités justifient par la nécessité de contrôler les conditions d’octroi et de lutter contre la soi-disant fraude sociale, s’appliquent à tous les demandeurs. Or, le CPAS dispose de nombreux moyens de contrôler les conditions d’octroi sans imposer ces intrusions dans la vie privée ressenties comme profondément humiliantes et stigmatisantes par les bénéficiaires.

Vert Ardent informera les usagers sur leurs droits, les aides sociales complémentaires au revenu d’intégration, les dispositions légales en vigueur, les processus de décision propres au CPAS de Liège… Nous mentionnons tout particulièrement l’obligation d’informer sur le droit d’être entendu par le Conseil, droit démocratique élémentaire prévu dans la loi sur le droit à l’intégration sociale comme « garantie » importante contre l’arbitraire ou la subjectivité. Or, une majorité d’usagers ne sont pas tenus au courant de cette disposition légale.

Nous éviterons la généralisation du recours aux débiteurs alimentaires quel que soit l’âge des demandeurs. Le recours est devenu systématique, alors que la loi stipule qu’il est facultatif dans la majorité des cas. Dans les situations où il est obligatoire (par exemple pour les étudiants), le CPAS peut y renoncer pour raisons d’équité. Et dans tous les cas, le CPAS doit effectuer une enquête sociale portant sur les conséquences du recours aux débiteurs alimentaires sur les relations familiales. Le recours systématique aux débiteurs alimentaires fait peser sur la « classe moyenne » , les travailleurs et les retraités, le poids de l’augmentation de la pauvreté provoquée entre autres par les mesures restrictives à l’égard des chômeurs. Il entraîne des conséquences graves sur les relations familiales et a pour conséquence de nombreuses renonciations à l’aide du CPAS. Or, le CPAS applique de la manière la plus dure le recours aux débiteurs alimentaires, le rendant systématique, mettant énormément de freins à la possibilité pour les débiteurs potentiels de rencontrer le travailleur social, n’informant pas les usagers (ni les travailleurs sociaux de première ligne) de l’évolution de la procédure.

Nous prolongerons l’engagement du CPAS et de la Ville à ne pas proposer à leurs usagers la prestation d’un Service Communautaire, travail gratuit en échange de l’octroi ou du maintien du revenu d’intégration. Le CPAS s’y est engagé pour l’année 2017 et devrait se déclarer pour une durée indéfinie zone hors service communautaire.

En vue de favoriser la transparence, nous établirons un cadastre des structures qui bénéficient de l’affectation de personnes sous contrat « Art. 60 ».

Nous renforcerons le secours hivernal pour répondre au doublement des dossiers durant la législature 2012-2018. Les travailleurs pourront ainsi mieux gérer les demandes. Par ailleurs, ce service vise à éviter la spirale de l’endettement et la privation de chauffage ou d’électricité qui peuvent rapidement dégrader le bien loué.

Grande précarité, sans-abris et mendicité

L’objectif de Vert Ardent, ensemble avec tous les acteurs publics et associatifs, est de faire de Liège une ville Zéro « Sans Abrisme ».

Cela demandera une approche concertée et globale de prise en charge de cette problématique difficile et complexe.

La mendicité est un problème social. Il faut donc apporter des réponses sociales, même si, dans certains cas, une intervention de type répressive peut être envisagée. Nous défendrons :

  • la suppression du règlement communal sur la mendicité.
  • la suppression de la disposition prévoyant l’enfermement des mendiants pendant 12 heures.
  • l’organisation d’une campagne d’information et de sensibilisation sur les causes et la signification de la mendicité.
  • l’instauration d’un service d’infirmiers de rue et le renforcement de la présence d’éducateurs de rue.

Nous créerons et valoriserons un numéro vert pour les habitants d’immeubles concernés par l’occupation des halls par des sans-abris. Ce numéro vert renverra à des travailleurs sociaux habilités à intervenir.

Prévenir les inégalités sociales

Nous développerons la guidance socio-énergétique.

Nous mettrons tout en œuvre pour que chacun puisse se vêtir, manger à sa faim, se loger et se chauffer en soutenant activement toutes les initiatives citoyennes allant dans ce sens. Nous créerons un espace vert permettant l’installation temporaire d’habitats légers en vue de permettre aux sans-abris qui ne souhaitent pas être enfermés dans un logement conventionnel de pouvoir bénéficier d’un lieu de vie décent, au contact direct avec  la nature. Ce lieu participera également de la mixité sociale, permettant la rencontre et le voisinage de personnes précarisées et de personnes qui font le choix de la simplicité.

Pour permettre à chacun·e de participer à des activités collectives favorisant à la fois la rencontre, l’autonomie et soulageant le budget des ménages, nous mettrons en place ou soutiendrons des initiatives comme les « donneries », gratiferias (en français: « foires aux dons »), épiceries et cantines sociales, plate-forme de mise en commun de biens, etc.

Vert Ardent soutiendra les associations locales d’entraide, notamment via la création d’une plate-forme communale des associations.

Nous formerons le personnel communal et les enseignant·e·s à la détection de l’analphabétisme et à la relation avec les familles les plus pauvres.

Nous accentuerons les efforts d’insertion socioprofessionnelle, via notamment les articles 60, en travaillant à des partenariats et des stratégies de réinsertion avec les acteurs publics et associatifs, afin de maximiser la remise à l’emploi et de contrer les effets de seuil lorsque le bénéficiaire arrive à la fin de son contrat Article 60.

Une personne ou une cellule du service communal sera spécialisée dans l’accompagnement des personnes handicapées dans l’obtention de leurs droits et l’introduction de leurs dossiers.

Nous organiserons une « rencontre des droits sociaux » qui mettra en contact les citoyen·ne·s et les différents acteurs actrices concerné·e·s afin de lutter contre le « non recours aux droits sociaux »

Nous soutiendrons les projets de type « housing first » afin de faciliter la réinsertion sociale des personnes sans domicile fixe.

Usage de drogues

Nous maintiendrons et encouragerons une action diversifiée dans la prévention, la réduction des risques et le traitement des usages problématiques de drogues.

Vert Ardent soutiendra un accompagnement actif des usagers de drogues en rue, orienté vers le soutien et l’information afin de tendre vers une sortie de la dépendance et une réinsertion dans la vie sociale.

Nous nous réjouissons de l’ouverture prochaine d’une salle de consommation. Cet espace permettra aux usagers de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions, notamment via la mise à disposition de matériel stérile. Un accueil socio-sanitaire sera également assuré par une équipe pluridisciplinaire, en vue de permettre une réorientation vers le réseau d’aide et de soins, pour les usagers qui le souhaitent.

Lors de nos conventions pour l’organisation d’événements festifs sur le territoire de la Ville, nous demanderons un diagnostic du besoin en réduction des risques lors de l’événement et nous inclurons dans les conditions de collaboration avec la Ville, la mise sur pied d’une action de prévention et de réduction des risques liés à la consommation d’alcool et de drogues illicites.

Nous autoriserons la production locale de cannabis via la création d’un « cannabis social club » aux fins exclusives de consommation personnelle.

Prostitution

Nous développerons un plan global en impliquant tous les acteurs concernés pour répondre aux différentes situations de prostitution.

Nous continuerons à combattre la présence et les activités des bandes liées à la traite des êtres humains. Cela nécessite une intensification et une coordination au niveau de la métropole liégeoise.

Vert Ardent soutiendra auprès des personnes concernées un travail de prévention centré sur l’éveil à la vie relationnelle, affective et sexuelle en mobilisant tou·te·s les acteurs, actrices (planning familial, animations « vie affective et sexuelle » dans le cursus scolaire, centres de santé, médecins généralistes …).

Concernant la prostitution de rue, au vu des agressions et meurtres dont ont été victimes les femmes concernées ces trois dernières années, nous soutiendrons la délimitation d’une zone P, zone encadrée de tolérance à la prostitution. Nous y faciliterons la mise à disposition d’un local social pour des moments de décompression durant la nuit, de rencontre avec des travailleurs sociaux et d’information sur l’accès aux droits. Les policiers intervenant dans cette zone seront sensibilisés et formés sur les spécificités de la prostitution de rue. En cas de nuisances pour les riverain·e·s (voitures trop présentes, tapage nocturne…), des concertations seront privilégiées.

Relever le défi de l’interculturalité

Notre pays est une terre d’immigration. Des centaines de milliers de personnes ont quitté leur pays pour construire une vie meilleure et ont contribué à la prospérité de la Belgique. Elles ont enrichi notre culture et façonné le visage multiculturel de notre pays. Ce pluralisme culturel, c’est l’identité de la Belgique et particulièrement de notre ville. La diversité est une richesse et une opportunité extraordinaires, mais il arrive également qu’elle soit la source de tensions qu’il faut regarder en face pour mieux les dépasser. Notre expérience de l’action locale nous enseigne que, le plus souvent, ces difficultés peuvent se résoudre par le dialogue.

Vert Ardent veut relever le défi de l’inter culturalité et ainsi reconnaître et valoriser la diversité des cultures et des modes de vie en évitant le développement séparé des cultures et les politiques qui y mènent. Il s’agit d’assurer la participation de chacun·e à la construction de la société. Ce qui nous rassemble est infiniment plus fort que ce qui nous sépare.

Nous œuvrons à la construction d’une société ouverte, interculturelle, solidaire et respectueuse des droits humains. Nous voulons faire de notre commune un territoire ouvert sur le monde, un territoire solidaire où règne une réelle égalité des chances, où chacun·e trouve les moyens de s’épanouir et de participer à la vie collective. Nous misons sur les capacités d’accueil, d’ouverture et d’intégration présentes chez nos concitoyen·ne·s. Nous rejetons la stratégie de la peur, de la méfiance et des replis. Nous faisons le choix du dialogue interculturel et de la promotion de la diversité.

Reconnaître et valoriser la diversité culturelle

La reconnaissance et la valorisation de notre richesse interculturelle méritent d’être célébrées via un grand événement festif annuel selon une tournante dans les quartiers les plus concernés. Portés par les associations de quartier et largement soutenu financièrement et logistiquement par la Commune, cet événement pourra prendre la forme d’une Carnaval des Cultures, d’un Festival des Cultures, d’une « Zinneke » parade comme c’est le cas à Bruxelles depuis des années….

Vert Ardent aidera les équipes éducatives à relever le défi de la diversité culturelle dans les écoles communales.

Le pluralisme culturel est une réalité dans de nombreuses écoles. C’est une richesse qui peut poser des difficultés, pour lesquelles certain·e·s professeur·e·s ne sont pas outillé·e·s. Les écoles pourraient mettre en place une véritable politique de gestion de la diversité (tant du personnel que des élèves) qui serait intégrée au projet d’établissement.

Nous formerons les policiers et les policières à la diversité culturelle et encouragerons le recrutement de femmes et la diversité dans les services de police.

Nous voulons miser sur la police de proximité dans les quartiers. Les effectifs des services de police devraient être à l’image de la société. Les femmes et les personnes issues de l’immigration doivent être plus représentées au sein de la police. Nous mettrons en place des campagnes d’information, de sensibilisation et de recrutement à destination de publics spécifiques, tels que les femmes et la population d’origine étrangère.

Nous engagerons plusieurs responsables « diversité » au sein de l’administration communale.

Ils seront engagé·e·s ou formé·e·s afin de favoriser le développement de pratiques inclusives au sein de l’administration pour qu’elle soit exemplaire en matière d’égalité des chances. Et cela, tant au niveau de la gestion du personnel communal (recrutement, formations, etc.) que dans les rapports aux usagers. Genre, handicap, origine ethnique, orientation sexuelle : les responsables diversité veilleront à ce que chacun·e soit respecté·e dans son identité.

Nous formerons une équipe de médiateurs et de médiatrices interculturel·le·s au sein du personnel.

Sous la supervision des responsables « diversité », une équipe de médiateurs et de médiatrices interculturel·le·s sera formée au sein du personnel communal. Ces personnes seront chargées de lever les incompréhensions et d’aplanir, par le dialogue et la formation à la gestion de la diversité, les différends interculturels constatés au sein de l’administration.

Nous favoriserons la reconnaissance des associations communautaires.

De nombreuses associations communautaires réunissant des personnes d’origine étrangère mènent des projets citoyens dans une perspective d’émancipation. Trop souvent, ces associations ne bénéficient d’aucun soutien financier car elles ne se rattachent à aucun pilier traditionnel. L’égalité des chances en matière de d’octroi des subsides doit prévaloir : les projets inclusifs, d’intérêt général et émancipateurs, doivent pouvoir être soutenus quelle que soit l’origine des personnes qui les portent. En revanche, aucun argent public ne doit aller à la promotion de valeurs contraires à la démocratie, à la laïcité et aux droits humains. Les associations qui organisent des activités d’apprentissage du français ou du néerlandais et des activités sportives et culturelles à destination des femmes immigrées doivent pouvoir profiter d’un soutien actif des autorités communales (mise à disposition de locaux, de matériel et financement).

Dans la communication de la commune vers les citoyens pour la promotion de fêtes, braderies, brocantes, ou tout événement qui a pour but de rassembler les citoyen·ne·s quelles que soient leurs origines, nous ajouterons quelques mots dans les langues les plus parlées dans la commune. Cela permet aux personnes qui parlent ces langues, même si elles maîtrisent une langue nationale, d’avoir leur attention attirée et de se sentir particulièrement les bienvenues;  cela favorise ainsi les occasions de rencontres entre des publics d’origines différentes.

Nous offrirons un repas alternatif et végétarien dans les cantines scolaires.

Nous voulons prévoir la possibilité d’un menu alternatif végétarien dans les cantines scolaires de telle façon que cela n’engendre ni surcoût excessif ni difficultés organisationnelles majeures pour l’établissement. La diversité du menu par la présence d’une alternative végétarienne est une réponse à la fois écologique visant la promotion d’une alimentation saine, et interculturelle puisqu’elle permet la prise en compte d’une majorité des prescrits religieux.

Vert Ardent intégrera la question du vieillissement des personnes d’origine étrangère dans la gestion des Maisons de Repos et de Soins (MRS) du CPAS et assimilés (l’Intercommunale de soins spécialisés de Liège IsoSL,…)

La dimension interculturelle du vieillissement mérite une attention importante. Les structures et les pratiques des MRS des CPAS doivent permettre aux personnes âgées d’origine étrangère de s’épanouir dans le cadre de ces institutions. Leur inclusion doit devenir un objectif central du projet du CPAS.

Nous intégrerons une parcelle multiconfessionnelle dans le cimetière communal et permettrons l’organisation de funérailles dans un lieu laïc.

Une parcelle multiconfessionnelle doit être réservée dans le cimetière communal afin de permettre à chaque citoyen·ne d’être inhumé·e, en Belgique, selon ses convictions religieuses ou philosophiques. Nous défendons également la mise à disposition d’une salle pour les personnes qui souhaitent des funérailles non confessionnelles. Nous mettrons les moyens pour que ce libre choix soit possible. Nous mettrons également tout en œuvre pour permettre aux personnes qui choisissent l’humusation comme mode de sépulture de voir leurs dernières volontés respectées. Nous étudierons préalablement les implications pratiques du développement futur de l’humusation. Dès que la législation le permettra, nous prévoirons une parcelle dédiée à cette nouvelle pratique funéraire.

Nous créerons une commission consultative de l’interculturalité qui sera chargée de développer des actions et outils en matière d’interculturalité et d’être une force de proposition en matière d’amélioration du dialogue entre les cultures. Cette commission pourra également être amenée à évaluer l’efficacité des projets menés en matière de diversité et d’interculturalité lorsque des subsides en ce sens seront accordés.

Nous rendrons disponibles les démarches administratives de base en différentes langues sur le site internet de la Ville, en particulier celles qui concernent l’installation à Liège.

Lutter activement contre le racisme et les discriminations et favoriser l’égalité de genre

Nous éradiquerons la discrimination à l’embauche au sein de l’administration communale.

Le service public doit être exemplaire en matière de lutte contre les discriminations. Le recours à un système d’audit « anti-discriminations » au sein du service GRH de l’administration communale doit permettre l’élimination des pratiques discriminatoires en son sein, qu’elles soient liées au genre, à l’âge, au handicap, à la nationalité, à l’origine ethnique ou à la conviction religieuse.

Aucune discrimination ne doit être tolérée sur le territoire de la commune. Le sentiment d’impunité doit cesser. Nous déposerons des candidatures tests afin de vérifier l’absence de discrimination à l’embauche par la commune ou au logement à Liège.

Vert Ardent demandera l’affichage systématique à l’entrée de tous les bâtiments communaux, de la « Charte Liège contre le Racisme » et son application stricte.

Nous veillerons à des espaces publics « papas actifs » : permettre aux papas comme aux mamans de pouvoir langer, réchauffer un biberon, etc. et pas uniquement dans les toilettes pour femmes, soit par la création d’un lieu neutre avec le matériel adéquat, soit par la mise à disposition d’une table à langer, d’un chauffe-biberon aussi bien dans les toilettes pour hommes que pour femmes.

Nous refuserons toute publicité sexiste dans l’espace public et en ce sens, nous modifierons le contrat avec JC Decaux et agirons auprès des annonceurs pour lutter contre cette problématique.

Nous créerons un label « salaire égal » pour tout employeur sur le territoire liégeois, qui fait preuve d’une politique égalitaire d’engagement et de salaires et valoriserons les initiatives en ce sens.

Créer une structure du dialogue interculturel

Vert Ardent instaurera un cadre de dialogue permettant aux associations locales d’aborder sereinement et sans tabou les questions interculturelles.

Ce dialogue interculturel fera partie des objectifs d’une coupole d’associations locales actives sur les questions de cohésion sociale et de pluralisme culturel. Elle sera une interface entre les différentes composantes associatives et les pouvoirs publics. Elle sera chargée d’adresser des recommandations aux autorités communales afin d’améliorer les conditions du vivre-ensemble sur le territoire communal et de résoudre les tensions interculturelles qui pourraient exister. Il s’agit de permettre aux acteurs et actrices locaux d’examiner par eux-mêmes les demandes visant à prendre en compte la diversité, de les discuter, de les accepter, de trouver un compromis ou de les refuser si les conséquences pratiques qu’elles engendrent sont inacceptables ou qu’elles entrent en tension avec les principes d’égalité et de non-discrimination.

Nous renforcerons et développerons les cours de langues officielles.

L’apprentissage d’une langue officielle est fondamental pour s’intégrer dans de bonnes conditions. Avec l’aide des écoles, des écoles de devoirs, des associations, nous développerons les cours de langues pour les adultes et les enfants de la commune ne maîtrisant pas le français, le néerlandais ou l’allemand.

Nous développerons un système de parrainage pour les MENA (Mineurs Étrangers Non-Accompagnés) et les demandeurs et demandeuses d’asile.

Là où existe un centre d’accueil de MENA ou de demandeurs d’asile, nous développerons des formes de parrainage en concertation avec les associations, afin de permettre une insertion harmonieuse de ces personnes dans le tissu social.

Accueillir les Gens du Voyage

Vert Ardent développera un projet de création d’une aire d’accueil pour les gens du voyage en un lieu adapté.

Là où la question se pose, il est fondamental de sensibiliser la population liégeoise pour lutter contre les préjugés sur les gens du Voyage. Ce travail doit se faire avec l’aide du Service de Médiation des Gens du Voyage de Wallonie (et étendre les missions du service à Bruxelles). Il faut anticiper et développer un dispositif adéquat visant à organiser le séjour de ces familles et à limiter les inconvénients des séjours non-gérés tant pour les Gens du Voyage que pour les riverain·e·s.

Pour un accueil positif et respectueux des primo-arrivants

Nous accueillerons les réfugiés dans la dignité, la tolérance, le respect de chacun dans ses choix de vies et convictions religieuses, dans le cadre du respect de la loi. Nous inclurons les initiatives citoyennes qui veulent s’y impliquer favorisant ainsi les rencontres entre les personnes de cultures différentes et la cohabitation dans la bienveillance. Des assistants sociaux seront disponibles pour les aider ainsi que des médiateurs pour prévenir les conflits éventuels dus à des incompréhensions et malentendus.

Vert Ardent organisera et médiatisera des initiatives d’échange, de rencontre, visant l’intérêt général, afin de casser les clichés et de montrer leurs apports positifs.

Nous investirons des moyens suffisants dans les écoles afin d’accompagner les enfants de tous les migrants et migrantes, de permettre leur intégration parmi les autres élèves et, par ce biais, favoriser le vivre ensemble et la solidarité entre les familles.

Nous développerons des cours de français pour primo-arrivants afin de favoriser leur intégration.

Des initiatives innovantes en matière de logement

Nous rendrons l’AIS (Agence Immobilière Sociale) « Liège Logement » plus efficace et/ou développerons d’autres partenariats.

L’AIS joue le rôle d’intermédiaire entre propriétaires et locataires. Elle offre aux propriétaires les avantages suivants : recherche d’un locataire, rédaction des baux et états des lieux, suivi des obligations du locataire moyennant une participation modérée, garantie du paiement du loyer, suivi de l’entretien du bien par le locataire et remise en état en cas de dégradation, exonération ou réduction du précompte immobilier, aides à la réhabilitation et à la mise en conformité. Pour les locataires, cela constitue l’offre d’un logement à loyer modéré répondant aux besoins et à la situation de la famille, accompagnement social et certitude d’habiter un logement répondant aux critères minimaux de salubrité.

Nous augmenterons, là où ils font défaut, le nombre de logements sociaux et publics en veillant à la qualité de ceux-ci. Pour Liège, avec l’aide de la Région, nous repasserons au-dessus de la barre des 10% de logements sociaux comme annoncé dans le plan d’ancrage communal.

Nous soutiendrons les travaux d’aménagements nécessaires dans les logements sociaux pour en rendre un maximum accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Vert Ardent développera les communautés foncières. Ces organismes prennent possession de biens immobiliers et ne revendent que le bâtiment afin d’en réduire le coût de l’achat, le sol restant la propriété du CLT (Community Land Trust). Organisés sous forme d’asbl, ils sont gérés en commun par les citoyen·ne·s et les pouvoirs publics.

Nous favoriserons l’envol des jeunes adultes de chez leurs parents en luttant contre les prix excessifs des logements et en proposant des alternatives aux prêts bancaires dont les exigences sont bien trop élevées.

Nous favoriserons les initiatives de priorité au logement pour l’intégration des personnes sans abri.

Nous renforcerons la promotion, auprès des propriétaires, des mécanismes intermédiaires comme l’AIS (Agence Immobilière Sociale), des conventions de partenariat avec le CPAS ou encore de projets de logements solidaires à loyers conventionnés.

Nous approfondirons l’action contre les logements vides, en lien avec les autorités régionales (cadastre des logements vides, contacts avec les propriétaires, taxes ou amendes sur les logements vides, prise en gestion publique, actions de remise sur le marché…).

Nous veillerons à assurer, via les travailleurs sociaux du service logement, un accompagnement adéquat dans les contacts entre les personnes en recherche de logement et les propriétaires.

Vert Ardent prendra des initiatives pour lutter contre les loyers abusifs. Les loyers doivent correspondre à la qualité du logement et à sa consommation en énergie. Ainsi, par exemple, la Commune, en cas d’identification d’un loyer manifestement abusif par l’un de ses services ou par une association agréée, pourra instaurer une médiation entre propriétaire et locataire afin d’aider à résoudre le problème, notamment pour les logements soumis à la délivrance d’un permis de location.

Nous lutterons contre les discriminations au logement exercées par certains propriétaires peu scrupuleux.

Nous veillerons à ce que le plan d’ancrage communal du logement (exigence pour les communes de développer 10 % de logement social) soit développé, en étant réaliste et volontaire.

Nous appliquerons les règlements communaux déjà existants en termes de lutte contre les logements vides et le vide locatif. Nous mettrons en place une politique volontariste pour que tout logement vide soit orienté vers la transformation en logement destiné aux familles à petit budget, notamment en les confiant à la gestion par l’AIS.

Vert Ardent fera appel aux subsides prévus par la Région pour l’amélioration des structures des zones d’habitats permanents et encouragerons les habitants à faire appel à la « prime pour l’amélioration d’une habitation qui n’est pas un logement (22bis) » accessible auprès de la Région wallonne.

Nous soutiendrons activement la reconversion de Droixhe.

Nous créerons un fonds communal de garanties locatives.

Nous renforcerons le soutien aux régies de quartiers de Liège et en créerons une dans le quartier Ste Walburge.

Nous encouragerons le développement d’habitats « Kangourou » , qui permet à une personne âgée de louer une chambre ou un espace de sa maison à un étudiant ou un couple en échange de services et/ou d’un loyer raisonnable.

Vert Ardent créera des conditions favorables au développement de l’habitat léger sur le territoire de la Ville de Liège, notamment par le développement d’une zone dédiée, à l’instar de La Baraque à Louvain-La-Neuve. Nous exercerons une influence afin de faire évoluer la législation régionale à ce sujet.