Liège verte, propre et agréable à vivre

Multiplier et mieux gérer nos espaces de verdure

Liège fille de Meuse : remettre l’eau au cœur de la Cité et des Liégeois

La gestion des eaux usées

L’eau de distribution

Liège réduit les pollutions sonores, lumineuses et électromagnétiques

Une action résolue pour un air de qualité

Les animaux domestiques dans la ville

Notre qualité de vie est intimement liée à la qualité de notre environnement. Celle-ci dépend de nombreux facteurs dont la présence de « poumons verts », le maintien de la biodiversité dans la ville, la propreté et le maintien de toute nuisance au niveau le plus bas possible (bruit, pollution de l’air, pollution lumineuse, etc.)

La commune sera attentive au maintien voire au renforcement de la continuité entre les espaces de nature pour développer un maillage écologique, y compris dans les zones très urbanisées. Elle impliquera les citoyen·ne·s, les acteurs et actrices privé·e·s et institutionnel·le·s et les gestionnaires d’espaces publics dans la mise en place d’un maillage vert visant l’interconnexion et la préservation de la diversité des écosystèmes.

La possibilité de fréquenter régulièrement un espace naturel apporte de nombreux bienfaits à la santé, notamment en termes de relaxation psychologique et de réduction du stress, d’augmentation de l’activité physique et de réduction potentielle de l’exposition à la pollution de l’air, au bruit et à la chaleur excessive. Nous assurerons à chaque habitant·e l’accessibilité à un petit espace vert à proximité de son habitation ainsi qu’à un espace vert plus étendu doté d’infrastructures publiques de loisirs.

Liège doit aussi permettre à tous les citoyen·ne·s qui le souhaitent, d’améliorer eux-mêmes leur cadre de vie local via l’instauration de budgets participatifs gérés par les habitants du quartier. Ceci instaurera un contrat « gagnant-gagnant » entre les habitant·e·s et la commune. Il s’agit également pour la commune de poursuivre la mise en place d’outils comme le « permis de végétaliser », permettant aux citoyen·ne·s d’embellir l’espace public et de contribuer à sa biodiversité. Cette réappropriation de l’espace public par les habitant·e·s est bénéfique pour tout le monde.

La qualité et l’adéquation de l’éclairage urbain améliorent également le sentiment de sécurité et l’accès  aux espaces publics pour les personnes plus vulnérables. Le passage à l’éclairage LED doit être l’occasion de repenser l’éclairage (lumières plus douces, mieux réparties, avec détection de mouvement). On veillera à éviter tout éclairage excessif, tant il est prouvé qu’il nuit au sommeil des habitant·e·s, à la faune et à la flore. Les expériences de « marches exploratoires » avec des femmes de la commune pour mieux identifier accessibilité et éclairages nécessaires ont démontré l’intérêt de ces marches pour l’appropriation et le respect des espaces par les citoyen.nes.

Il nous semble particulièrement important de ne pas cantonner le souci de propreté à l’hypercentre urbain. La commune est responsable de la propreté et de la salubrité dans toutes les rues et les lieux publics. En développant des actions préventives, en luttant contre les incivilités et en soutenant les actions de citoyen·ne·s, elle contribue à une mobilisation des habitants·e·s pour leur environnement.

Ces enjeux de qualité de vie en rejoignent un autre, fondamental, l’amélioration de la santé des habitants.

De plus en plus d’habitant·e·s de notre commune partagent ces objectifs. Ils y prennent part activement, à leur niveau, en réfléchissant à l’impact de leurs gestes quotidiens, en s’impliquant dans des associations ou en s’investissant par exemple dans le Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN). Au-delà des initiatives individuelles, la commune doit également être active dans ce domaine en procédant à des arbitrages clairs en faveur des politiques qui préservent la santé des habitant·e·s (pour mémoire, le cas des coteaux de la Citadelle préservés de la convoitise d’un viticulteur ne cultivant pas en bio). Via une politique d’information, la commune a la responsabilité, d’encourager les habitant·e·s à être les acteurs et actrices de leur environnement (modes de consommation, tri des déchets, moyens de transport, etc.).

Malheureusement les personnes économiquement défavorisées vivent souvent dans des environnements dégradés. L’implication des citoyen·ne·s dans la préservation de leur environnement a aussi un rôle social non négligeable.

Multiplier et mieux gérer nos espaces de verdure

Le territoire de la ville de Liège compte de nombreux espaces verts, de superficie et de qualité très différentes. Afin de donner une chance à la diversité floristique et faunistique de se maintenir, voire de se développer, Vert Ardent veillera avec les associations, à une meilleure mise en œuvre du Plan Communal de Développement de la Nature.

Ce plan visera au respect et à l’amélioration du maillage écologique et sera intégré à la planification urbanistique. En collaboration avec les citoyen·ne·s ou en réponse à leur initiative, la Ville doit réinvestir, en terme d’entretien et de valorisation, les grands espaces verts (Ry-Ponet, Chartreuse, Fayenbois, Xhovémont, Sart-Tilman, Citadelle) et entretenir ou aménager des petits espaces verts publics dans tous les quartiers densément peuplés.

Lors de l’octroi des permis d’environnement, la Ville doit être attentive à la protection des espèces indigènes, tant végétales qu’animales (introduction de clauses particulières après étude d’impact).

Vert Ardent veillera à développer, avec le personnel communal, et les associations, des animations pédagogiques et des formations tant auprès des jeunes publics que des habitants : accueil de groupes scolaires, formation au jardinage et aux pratiques respectueuses de l’environnement.

Certains espaces, comme la dalle de la Chartreuse, offrent des potentialités pour les expositions et événements. Ces possibilités devront être prises en compte afin de proposer un aménagement d’ensemble respectant biotopes et usage de ces lieux.

Vert Ardent fera la promotion et accompagnera les projets visant la création de jardins/potagers partagés et de territoire enfants admis en profitant des terrains inoccupés.

Vert Ardent encouragera la verdurisation de la ville, notamment à travers les « façades fleuries »

Vert Ardent veillera à ce que les engagements de la Ville de Liège en tant que commune Maya soient respectés : en encourageant toutes les initiatives visant à augmenter le nombre d’insectes butineurs sur la commune : alternatives aux insecticides, plants de variétés mellifères dans les parcs publics, distribution de graines, label « Jardin Maya », soutien aux apiculteurs, etc.

Dans la foulée de la prime de 250 € déjà offerte aux particuliers pour la création de toitures vertes, nous étudierons la faisabilité de la « végétalisation » des toits plats et des façades des bâtiments communaux afin d’améliorer la qualité de l’air, de réduire le risque d’inondations, la formation des îlots de chaleur et de maintenir des corridors écologiques.

Vert Ardent proposera au conseil communal de planter un arbre à Liège pour chaque nouvelle naissance d’un·e citoyen·ne liégeois·e.

Comme suggéré par les Liégeois·es dans la cadre de « Réinventons Liège », Vert Ardent prévoit un espace vert public rapidement accessible à pied pour chaque citoyen·ne. Ces espaces verts comprendront notamment des bancs, des jeux pour enfants, des toilettes publiques, des poubelles, etc. Ils seront accessibles aux personnes à mobilité réduite, aux parents avec enfants et aux aîné·e·s.

    • Après avoir investi ces dernières années dans de nouveaux lieux (parc Ste Agathe, site de la Chartreuse ou encore parc Morinval dans le quartier Nord), ainsi que dans des terrains multisports dits « agora » à Chênée, Droixhe et au Thier-à-Liège, la Ville a acquis le site « Palmolive »dans le quartier du Longdoz pour le transformer en parc après dépollution. Pour Vert Ardent, cette bonne initiative doit aboutir rapidement et en concertation avec les habitant·e·s du quartier.
    • Quatre quartiers sont ciblés comme prioritaires dans le projet « Réinventons Liège » (Hypercentre, Jonfosse, Outremeuse, Vennes-Fétinne et Chênée Bas). Vert Ardent sera attentif à la réalisation de ces 4 projets lors de la législature à venir en concertation avec les habitant·e·s.
    • Un quartier semble désespérément oublié par l’actuelle majorité, celui de Jupille. Ce quartier de plus de 10.000 habitants compte pourtant une grande proportion de familles et une des plus importantes proportions de jeunes. On y trouve plusieurs écoles, un centre culturel, ainsi qu’une maison des jeunes qui organise de nombreuses activités (ateliers musique, ateliers créatifs, skate board, etc.). Bordé de bois (Houlpays, Fayembois) difficilement accessibles en raison du dénivelé, ce quartier souffre de l’absence d’un espace vert convivial en son centre. Il dispose par contre de quelques petits « ilots » dont l’aménagement (peu couteux) permettrait d’améliorer grandement la qualité de vie dans le quartier. Un collectif d’habitants du quartier et la maison des jeunes sont mobilisés depuis plusieurs années (pétitions, dépôt d’une proposition dans « Réinventons Liège », contacts multiples avec les autorités,…) pour qu’un espace vert d’environ 2000 m2 , situé sur l’ancien emplacement de la tour Piedboeuf puisse être repris par la Ville et aménagé. Il réclame l’installation d’un « espace agora », ainsi que d’équipements de délassement (jeux pour enfants, terrains de pétanque, barbecue avec tables et bancs publics, point d’eau…). Le site pourrait être entouré de barrières et fermé en soirée pour la quiétude des habitant·e·s. Ce parc a été promis par le Collège échevinal de Liège en mars 2003. Depuis bientôt 15 ans, Jupille attend le parc promis! Vert Ardent sera vigilant et s’engage à prendre contact avec le propriétaire du site.

Nous favoriserons, comme le prévoit la législation wallonne, la création et l’entretien d’espaces verts aux abords des écoles et dans les quartiers sur la base de projets participatifs avec les riverain·ne·s. Nous ferons établir des zones tampons entre zones cultivées (si elles ne sont pas en bio) et écoles, lieux publics et zones d’habitat.

Vert Ardent aidera à l’installation de poulaillers urbains par des ménages qui possèdent un espace disponible pour les poules de minimum 10m2. En s’inspirant de la commune d’Etterbeek, la Ville offrira deux poules à un nombre déterminé de ménages (au moins 1 par quartier) qui les nourriront de leurs déchets ménagers pendant minimum 2 ans. Les personnes s’engageront à respecter les animaux et à participer à la journée de sensibilisation annuelle « poulaillers ouverts ».

Nous augmenterons le nombre de poubelles publiques tout en en adaptant leur taille et ouvertures afin qu’elles ne soient pas utilisées comme poubelles privées. Dès que possible (négociation du contrat de mobilier urbain), nous exigerons du prestataire la pose de poubelles publiques sélectives.

Lors de grands rassemblements (concerts, fêtes publiques, marchés, etc.), nous demanderons aux organisateurs de prévoir des poubelles sélectives et de privilégier des matériaux réutilisables, consignés ou compostables.

Vert Ardent demandera l’installation de toilettes publiques gratuites avec une attention particulière aux personnes à mobilité réduite. Nous consulterons les habitants pour déterminer les lieux ou cela s’avère prioritaire. Les toilettes des lieux communaux et offices du tourisme seront ouvertes aux citoyen·ne·s. Nous inviterons l’HoReCa, comme l’exige la loi, à mettre gratuitement ses toilettes à disposition des citoyen·ne·s qui le demandent.

La lutte contre les dépôts clandestins sera intensifiée et, quand c’est possible, nous privilégierons le travail d’intérêt général de nettoyage plutôt que l’amende pour les auteurs de ces incivilités.

Nous améliorerons l’organisation des services communaux de nettoyage des rues et des lieux publics avec une meilleure répartition de l’effort entre l’hypercentre et les quartiers périphériques (la ville propre, c’est d’abord pour tou·te·s ses habitant·e·s au quotidien sur leurs lieux de vie)

Vert Ardent empêchera tout projet spéculatif et/ou polluant sur le terrain de l’Institut des Filles de La Croix, dans les coteaux de la Citadelle. Nous solliciterons l’ouverture de cet espace au public.

En lien avec la motion votée à l’unanimité au Conseil communal du 30 avril 2018 et en partenariat avec la région, Neomansio, l’ULiège et tout acteur pertinent, nous soutiendrons un projet pilote d’humusation, afin de favoriser un mode de sépulture plus écologique.

Vert Ardent favorisera l’accès à l’eau de distribution dans l’espace public comme moyen de se désaltérer : entretien régulier et développement du réseau de fontaines publiques d’eau potable, là où de nombreuses personnes sont présentes (centre-ville, site de la Batte, etc) et zones où le sport en plein air est pratiqué (Cointe, Citadelle, Sart-Tilman, etc…). Nous étudierons des incitants pour que la pratique de mise à disposition d’’eau du robinet à volonté se répande dans le secteur HoReCa, comme c’est le cas en France.

Avec les services régionaux et provinciaux, nous nous engagerons dans une gestion volontariste des ruisseaux et autres cours d’eau non-navigables qui parcourent le territoire de Liège. Leurs diverses fonctions doivent être reconnues, améliorées, valorisées : écologique (« maillage bleu »), sociale (promenades), régulatrice de l’impact des fortes pluies)

Liège fille de Meuse : remettre l’eau au cœur de la Cité et des Liégeois

Notre Région est à la traine au niveau européen en matière de qualité des eaux de ses rivières. Liège qui est traversée par plusieurs rivières et par la Meuse n’échappe pas à ce problème. Nous ferons en sorte que Liège contribue de manière exemplaire à l’assainissement des eaux de surface pour obtenir à l’horizon 2024 une eau claire dans laquelle l’on pourrait se baigner sans risque sanitaire. A l’instar de ce qui se fait à Paris, nous pourrons installer en été un bassin flottant sur la Meuse.

Le retour de certaines espèces de poissons et l’augmentation de leur population seront autant d’indicateurs de la santé du cours d’eau. À cette fin :

    • Pour diminuer l’utilisation de sel (chlorure de calcium), nocif à la vie aquatique, nous établirons un plan de traitement hivernal des voiries adapté aux exigences particulières de chacune d’entre elles : non-traitement, traitement mécanique, épandages de gravier ou de cendrée
    • Vert Ardent proposera à la Région wallonne en charge de la gestion du fleuve, l’installation de barrages à déchets en aval des affluents de la Meuse.
    • Avec l’intercommunale AIDE (Association Intercommunale pour le Démergement et l’Epuration), nous réaliserons une étude systématique des rejets d’eaux usées ne passant pas par une station d’épuration avant d’arriver dans nos rivières, et travaillerons à des solutions structurelles avec les pollueurs.
    • Nous établirons avec l’ISSeP (Institut Scientifique de Service Public), un contrat sur le contrôle de la qualité de l’eau du bassin hydrologique à l’échelle supracommunale.
    • Avec la Région, nous mènerons une politique ferme de sanction à l’égard des bateliers ou des sociétés de transport fluvial qui pratiquent des dégazages et/ou des nettoyages de leurs cuves directement dans le fleuve.
    • Vert Ardent encouragera les services régionaux et provinciaux à mettre en œuvre un programme détaillé de surveillance des polluants (perturbateurs endocriniens, micro-plastiques, métaux lourds, etc.) dans les cours d’eaux de l’agglomération liégeoise et à en délivrer un rapport public annuel. Le cas échéant, nous en tirerons argument pour faire pression sur les niveaux de pouvoir compétents pour en réduire voire interdire les sources.
    • La couleur naturelle de nos fleuves et rivières n’est pas le brun, le brun ce sont des terres agricoles qui s’en vont, emportant parfois avec elles des polluants. Pour prendre ce problème en main, nous initierons une démarche « Liège Aval » à l’échelle des bassins versants, avec tous les pouvoirs concernés : la Wallonie, la province, les contrats rivières, en vue d’aider et de soutenir les agriculteurs dans l’amélioration de leurs pratiques agricoles, vers une agriculture de conservation des sols.

La gestion des eaux usées

Le réseau d’égouttage de Liège doit faire l’objet d’une attention particulière. Pour les segments nouveaux et lors des renouvellements, nous appliquerons, là où c’est possible, la technique de séparation de l’évacuation des eaux de pluie de celle des eaux usées. Notre politique intégrera le changement climatique, dont un des effets certains en Europe de l’Ouest est l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des pluies. Les endroits où le réseau montre une capacité insuffisante à évacuer les fortes pluies seront entretenus ou renouvelés en priorité (ex : Avenue Foch et Place de la République Française dont les commerces sont fréquemment inondés, bassin d’orage de la rue Haut-Rieu à Sainte-Marguerite, etc.).

Le curage des avaloirs sera effectué de manière régulière et systématique mais, ici aussi, l’application correcte par les habitant·e·s du règlement sur la propreté de la voie publique devrait permettre une nette amélioration. La cartographie des aléas d’inondations, élaborée par la Région, sera affinée sur base de l’expérience des services communaux et intercommunaux : AIDE, IILE (Intercommunale d’Incendie de Liège et Environs) et des habitant·e·s  (projet à développer de « science citoyenne »).

Vert Ardent mènera une politique préventive afin de soulager le réseau à travers différentes actions :

  • Limiter l’imperméabilisation des sols (Lorsqu’on délivre des permis, qu’on développe des projets publics ou qu’on refait le revêtement d’une voirie). Cette dimension doit être abordée systématiquement.
  • Eviter de concentrer les rejets dans les collecteurs grâce à des techniques alternatives : réutilisation, zones d’infiltration et d’évaporation des eaux.
  • Végétaliser la ville : toitures végétales, espaces verts, zones humides
  • Développer un réseau « séparatif » entre eaux usagées et eaux de pluie.
  • Stocker et utiliser l’eau de pluie dans les bâtiments publics.
  • Agir auprès des citoyens en faisant la promotion des citernes d’eau de pluie (pour l’arrosage, les lessives, les bains et les douches), les toilettes sèches et en sensibilisant à l’économie d’eau.
  • Une négociation supracommunale avec les communes du bassin versant doit également être menée.

L’eau de distribution

Vert Ardent entend également agir sur la question de la distribution d’eau potable. La CILE est l’intercommunale qui gère la captation et la distribution d’eau pour plus de 562.000 personnes dans l’agglomération liégeoise.

La situation y est tout sauf rassurante. Le taux de renouvellement des canalisations ne cesse de baisser. Au taux de 2016, soit 0,2%, il faudrait 500 ans pour renouveler l’ensemble des canalisations ! La durée de vie d’une canalisation est estimée entre 30 et 80 ans. En conséquence, le réseau est de plus en plus vétuste et les pertes grimpent à un niveau record. En 2016, à peine 73% de l’eau captée et traitée a été distribuée. À titre de comparaison, le rendement du réseau Eau de Paris est de l’ordre de 92%. Ceci n’est pas sans conséquence sur le coût de l’eau puisque près de 30% de l’eau potabilisée est perdue.

Pour des questions de santé et de maîtrise du prix de l’eau, il est urgent d’investir massivement dans le renouvellement des conduites d’eau. Un travail d’information des habitant·e·s sera mené concernant les raccordements privatifs qui sont encore constitués de canalisations en plomb, posant par là même un problème de santé publique.

Ces dernières années, le prix de l’eau a en effet explosé. Le prix du m³ d’eau distribuée par la CILE est calculé sur base de deux critères : le Coût Vérité de Distribution (CVD) et le Coût Vérité d’Assainissement (CVA). Les montants à payer sont liés à la quantité d’eau consommée mais peu progressifs. La tarification actuelle est fixée par compteur et est composée d’une redevance annuelle de (20 x CVD) + (30 x CVA), et d’un prix à la consommation de 1/2 CVD par m³ (pour toute consommation de 0 à 30 m³) et de CVD + CVA par m³ (pour toute consommation de 31 à 5000 m³). Or, le CVD a augmenté de 27% en 7 ans, et le CVA de plus de 75%. Pour 2018 et 2019, la hausse attendue est également conséquente.

La Ville de Liège défendra au sein de cette intercommunale la révision de la logique tarifaire en tenant compte du nombre de personnes domiciliées dans le logement et en appliquant une tarification plus progressive en fonction du niveau de consommation. Les premiers m³ d’eau par personne seraient gratuits, tandis que le remplissage d’une piscine coûterait plus cher qu’aujourd’hui.

D’autres pistes peuvent également être explorées pour faire baisser le prix de l’eau : participer à la transformation du modèle agricole pour diminuer la quantité de pesticides et de nitrates et partant le coût de la potabilisation de l’eau, de même, augmenter le taux de production propre réduirait les coûts, puisque l’eau achetée par la CILE coûte beaucoup plus cher que celle qu’elle pompe elle-même.

Nous recentrerons la CILE sur sa raison d’être :

  • Nous lutterons contre la politique actuelle de la CILE de pose de limiteurs de débits (par exemple en faisant intervenir un médiateur).
  • Nous mettrons un terme à la politique de sponsoring pratiquée par la CILE à des fins clientélistes.
  • Nous soutiendrons et renforcerons la CILE dans son rôle de partenaire d’événements sportifs et festifs pour y garantir l’accès gratuit à l’eau et à volonté pour tou·te·s.
  • Nous ferons de la CILE un moteur dans l’installation de fontaines à eau dans les espaces publics des communes concernées.
  • L’utilisation de l’eau de pluie à des fins domestiques (mise en double circuit de la distribution intérieure) sera encouragée par une prime communale et des projets pilotes seront développés dans des bâtiments communaux.

Signalons enfin que le remplacement des canalisations est sans doute l’occasion de penser en même temps à l’installation de réseaux de chaleur tels qu’ils existent déjà dans plusieurs grandes agglomérations européennes comme Copenhague ou, plus près de nous, sur le campus du Sart Tilman. L’asbl UrbAgora en a formulé la proposition pour Liège. Vert Ardent propose d’examiner cette proposition pour en déterminer le potentiel et le coût.

Liège réduit les pollutions sonores, lumineuses et électromagnétiques

Allant plus loin que la récente directive européenne sur la question (limitée au bruit routier et ferroviaire), nous mettrons à jour le cadastre du bruit ou nous ferons au minimum l’inventaire des zones prioritaires (zones d’habitat, de repos, etc…) en matière de réduction du bruit, pour préparer un plan d’action.

Nous consulterons la population sur des avant-projets de travaux dans leur quartier et développerons les réunions de chantier.

Nous mettrons en place un politique de tolérance zéro visant le strict respect des normes de bruits par tous les véhicules (quads, mobylettes, motos,…).

Nous tiendrons compte du bruit dans les permis d’environnement et d’urbanisme, dans la gestion des voiries, ainsi que lors de projets d’aménagement du territoire, d’aménagement de voiries ou d’achat de véhicules et de matériel par la commune.

Nous développerons le recours à la médiation dans la prévention et le traitement des problèmes de bruits.

Nous réduirons le bruit dans les écoles communales, partout où c’est possible, par des aménagements légers d’isolation acoustique ainsi que par des aménagements d’espaces silencieux pour les enfants qui souhaitent se retrouver au calme pendant leur pause.

Nous veillerons à ce que l’éclairage public produise le moins de nuisance possible pour la qualité de vie des habitants et les cycles naturels de la flore et de la faune. L’éclairage des rues sera conçu en tenant compte de ces contraintes. Il en sera également ainsi pour l’éclairage des monuments et constructions remarquables, qui sera éteint entre minuit et six heures du matin. Nous étudierons le passage à l’éclairage public par détection de mouvement et ciblerons des quartiers prioritaires (avec une vie nocturne moindre par exemple, absence de commerce de nuit, absence d’établissements HoReCa, absence de travail de nuit).

Dans le but de rationaliser les signaux WiFi et d’éviter leur multiplication inutile (outre la pollution électromagnétique, 90% du coût énergétique d’internet est concentré sur le dernier kilomètre, soit le WiFi et la 3-4G), nous Vert Ardent poursuivra et poussera plus loin le projet « digital city » afin de mutualiser un maximum de réseaux WiFi gratuits sur Liège pour tous les Liégeois·es : mutualisation des réseaux de l’université (eduroam), de la ville, du CHR, mutualisation sécurisée des réseaux des entreprises et des particuliers selon le principe des Hotspots proposé par certains fournisseurs. Nous réaliserons également un audit de la couverture du territoire par les antennes GSM.

Une action résolue pour un air de qualité

Les actions menées par les autorités publiques dans la capitale suédoise Stockholm depuis 10 années ont permis une forte amélioration de la qualité de l’air. Les analyses montrent que cette action a permis un accroissement de l’espérance de vie d’environ une année ! La qualité de l’air que nous respirons dépend de nombreux facteurs : Oxydes d’azote (NOx), microparticules (PM10, PM2,5), oxyde de carbone (CO), ozone (O3), etc. Le dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz à effet de serre (GES) dont les effets sur la santé ne sont pas directs mais contribuent à la hausse globale des températures, ne sont pas pris en compte dans une optique « Qualité de l’air », mais dans une optique climatique.

Sur les 10 dernières années, la situation des particules fines s’est considérablement améliorée, comme le démontre l’évolution des concentrations entre 2007 et 2017. Les concentrations ont cependant tendance à stagner ces 3 dernières années.

En ce qui concerne les épisodes SMOG liés aux particules fines, le seuil critique d’information obligatoire a été dépassé en 2017 deux fois en Wallonie : une première fois en janvier et une deuxième en février. Le seuil d’alerte à 70 µg/m³ n’a pas été dépassé depuis 2014.

Concernant le dioxyde d’azote (NO2) la Wallonie respecte en tout point de mesure, depuis 2007, les valeurs limites européennes et celles de l’OMS de 40 µg/m³ en moyenne annuelle. La valeur la plus élevée en 2017 a été observée à Mons avec 30 µg/m³ annuels. En Belgique, cinq stations dépassent cette limite : deux à Bruxelles et trois à Anvers. Ce sont des stations installées principalement à proximité d’axes de circulation à très grand volume de trafic, ce qui explique les hautes concentrations observées.

Si les concentrations d’ozone diminuent depuis 10 ans, l’ozone reste un polluant complexe et problématique en Belgique. Les objectifs à moyen terme sont respectés mais au rythme actuel, ceux à long terme ne seront pas atteints.

Et à Liège ? Le réseau de mesures de la qualité de l’air, géré par l’ISSeP pour le compte de l’Agence wallonne de l’Air et du Climat, a historiquement été mis en place pour surveiller les gros émetteurs industriels. La diminution d’activités et la mutation de certains procédés industriels expliquent la diminution globale des niveaux de pollution observés. Comme le montrent les données récoltées en milieu urbain plutôt qu’industriel à Anvers et à Bruxelles, il est nécessaire de disposer d’observations spécifiques au milieu urbain, influencés principalement par les émissions dues à la mobilité et au chauffage plutôt qu’à des sources industrielles.

Par ailleurs, si les données sur une base annuelle montrent une image plutôt rassurante, il est important de pouvoir mesurer de façon suffisamment fidèle les pics de pollution.

Vert Ardent étudiera avec les autorités wallonnes la meilleure manière de mettre en place un réseau de mesures de la qualité de l’air en milieu urbain, indispensable pour obtenir une image plus fidèle des niveaux de pollution et donc une indication sur les principales actions à mener pour réduire ces niveaux.

L’expérience montre que, à part des mesures de précaution à prendre en faveur de publics fragiles, il existe peu de moyens efficaces pour répondre dans l’urgence aux pics de pollution, largement dépendants de facteurs météorologiques. Seule une action opiniâtre à moyen et long termes pour réduire le seuil acceptable de la pollution de l’air urbain sera réellement efficace. Elle porte sur des facteurs diversifiés dans les domaines de l’activité industrielle (les particules fines produites par certaines entreprises établies sur l’Île Monsin par exemple), sur la mobilité bien entendu, sur l’amélioration des appareils de chauffage et l’isolation du bâti, etc, bref, agir pour la qualité de l’air demande une conscientisation de tou·te·s, des outils d’aide à la décision efficaces (dont un meilleur réseau de mesures, pour suivre les progrès atteints), une coopération à l’échelle supracommunale et avec les autorités wallonnes qui jouent un rôle prépondérant en matière de permis d’environnement, de stratégies de mobilité (motorisation, stratégies de mobilité réduisant la part des motorisations les plus polluantes, etc).

Concrètement, en cas de pic de pollution nous veillerons à informer nos citoyen·ne·s et à réagir de manière adéquate :

  • Informer la population du pic de pollution à travers, notamment, un affichage dans l’espace public dans des lieux stratégiques, des spots radio, une application « smartphone », le site web de la Ville, les réseaux sociaux.
  • Informer les citoyens des risques pour la santé et proposer des attitudes responsables.
  • Prendre des mesures à partir d’une certaine concentration ou d’une augmentation rapide : restreindre l’accès des voitures particulières au centre-ville.
  • Développer la gratuité des transports en commun en période de pic.
  • Mettre en place une stratégie pour une ville sans pic de pollution d’ici 10 ans.

 

 

Les animaux domestiques dans la ville

Pour apprécier pleinement la compagnie de nos animaux domestiques en ville, nous devons prendre en considération certaines mesures, en concertation avec les acteurs de terrain : autorités communales, police, sociétés animalières, vétérinaires et faculté vétérinaire de l’ULiège.

Vert Ardent développera une campagne de sensibilisation des habitants sur l’obligation de stériliser leurs chats.

Nous ferons la promotion et, des techniques d’éducation canine (stages comportementaux) à un prix abordable et en cas de constats répétés de nuisances, nous l’intégrerons aux amendes administratives.

Vert Ardent posera les bases d’une « antenne vétérinaire à tarifs réduits » pour les personnes défavorisées en lien avec le CPAS et la faculté vétérinaire de l’ULiège.

Nous étudierons la faisabilité d’avoir un espace sécurisé permettant de promener les chiens sans laisse.

Nous autoriserons et ferons la promotion du petit élevage en ville (poules, canards, lapins…) dans un cadre qui prend en compte le respect du voisinage.

Nous interdirons les poneys sur la foire d’octobre comme à Bruxelles et dans d’autres villes.

Vert Ardent favorisera la biodiversité et le retour d’autres animaux dans la ville (par l’installation d’hôtels à insectes et de nichoirs et, après évaluation de leur impact, par l’installation de ruches). Nous expérimenterons la collecte des ordures par traction animale et étendrons l’écopâturage et le fauchage tardif.