Vu que la publicité commerciale, omniprésente dans l’espace public, comporte plusieurs effets néfastes poussant à la surconsommation, favorisant les grandes multinationales aux dépens des petites entreprises locales, et portant un message souvent trompeur. 

Vu qu’un des objectifs majeurs dans les années à venir est, globalement, de consommer moins et mieux.

Vu que, selon une étude scientifique parue en 2009 dans New Economic Foundation, la publicité produit des externalités négatives dont le coût pour la collectivité est largement plus important que la valeur qu’elle crée.

Considérant l’engagement de la Ville de 2018 de baisser le nombre de faces publicitaires sur son mobilier urbain (1.008 faces à 924 faces, soit -8%)

Considérant en outre que la décision de ne pas apposer de publicité sur le mobilier tram qui remplacera une partie des abribus, permettra à terme une baisse complémentaire des faces publicitaires (836 faces, soit -17% au total) 

Notant toutefois que le mobilier urbain ne représente qu’une partie des dispositifs publicitaires dans l’espace public sur le territoire communal

Considérant plus spécifiquement concernant la question de la pression publicitaire à destination des enfants : 

  • Que plusieurs travaux scientifiques de neuropsychologie pointent l’effet des publicités commerciales sur la santé et la psychologie des enfants, en  faisant une vraie question de santé publique.
  • Que, selon une étude Ipsos, 76 % des demandes d’achats ou des achats faits par les enfants de 4 à 10 ans sont en lien avec une publicité.
  • Que la publicité pour les enfants est également liée à l’encouragement de la culture matérialiste au détriment d’une culture plus humaine.

Considérant spécifiquement concernant les écrans publicitaires numériques de type LED :

  • Que la consommation d’énergie de ces dispositifs est très conséquente (45kWh/jour).
  • Qu’une récente étude de l’institut VIAS a montré la dangerosité de ces écrans qui perturbent la concentration des conducteurs et sont la cause d’accidents.

Le Conseil communal demande au Collège

  • Que la Ville réalise un cadastre complet de tous les dispositifs publicitaires présents dans l’espace public sur son territoire
  • Que la Ville rédige un Guide Communal d’Urbanisme afin, notamment, de réglementer davantage la présence des dispositifs publicitaires dans ou sur des édifices privés, et visibles depuis l’espace public
  • Que la Ville refuse systématiquement toute nouvelle autorisation de panneaux publicitaires sur ses terrains, ceux de la Régie Foncière, ou de tout autre organisme sous l’autorité de la Ville 
  • Que la ville interdise la présence de toute publicité commerciale devant les établissements scolaires (dans un rayon de 100 mètres autours de ceux-ci)
  • Que la Ville prenne clairement attitude contre la présence de toute publicité sur l’ensemble des abribus du futur busway (comme pour ceux du tram) et fasse clairement état de cette position auprès de l’OTW.
  • Que, pour des raisons de sécurité routière et de promotion de la sobriété énergétique, la Ville procède au retrait progressif de tous les écrans publicitaires numériques de type LED (en dehors de 20 écrans prévus dans le contrat JCDecaux actuellement en vigueur)
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