Monsieur le Bourgmestre,

Au mois de décembre dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny annonçait que la Communauté française allait récupérer les bourses, indûment perçues selon elle, auprès des étudiant.e.s qui n’étaient plus considérés comme finançables.

Les étudiant.e.s non-finançables sont souvent des étudiant.e.s ayant rencontré, ou rencontrant, des problèmes pendant leur scolarité. Certains perdent un parent proche, ont des soucis de santé et/ou encore des soucis financiers et doivent, alors, souvent travailler de nombreuses heures pour pouvoir se permettre d’étudier. Ces étudiant.e.s cumulent souvent les difficultés.

De plus, les profils d’étudiants sont divers et variés : certains sont chez leurs parents, d’autres subviennent seuls à leur besoin, ils sont jeunes, moins jeunes, parents, travailleurs, etc. Ces différentes situations peuvent amener à ne pas valider le nombre suffisant de crédits en une année fixé par le décret Marcourt. Ces étudiant.e.s sont alors non finançables et il appartient à l’université ou aux hautes écoles de les financer sur fonds propres et sur la base d’un dossier de justification.

Ces étudiant.e.s, une fois leur recours accepté, doivent alors tout mettre en oeuvre pour absolument valider les crédits nécessaires. Ce qui nécessite donc de se déplacer, de s’acheter les supports de cours, avec toute une série de coûts à la clé. Il faudrait aussi, s’il n’y avait pas eu de bourse, ajouter celui du minerval. Nous l’avons vu ces derniers mois, la précarité étudiante est partout. Le sujet mériterait de se pencher sur l’opportunité d’une bourse octroyée à toutes et tous peu importe ce critère.

À l’annonce de la récupération de ces bourses perçues par des élèves non-finançables, la FEF a organisé un sit-in et partagé une pétition qui ont pour le moment permis de suspendre temporairement les remboursements exigés. Aujourd’hui, nous avons appris que les bourses ne seront pas à rembourser.


Nous maintenons tout de même certaines de nos questions vu l’importance de cette thématique. Il nous semble important d’identifier le nombre d’élèves qui étaient concernés par ce problème de financement.

Voici nos questions :

  • Est-ce que des étudiant.e.s de la Haute école de la Ville de Liège étaient concerné.e.s ? Un contact avait-t-il été pris avec eux/elles ? Quelles solutions avaient été proposées ?
  • Quid des étudiant.e.s bénificiant du CPAS ? Des étudiant.e.s sous RIS étaient-iels concerné.e.s ? Pour quelles solutions ?

D’avance merci pour vos réponses,

Laura Goffart et Pierre Eyben pour Vert Ardent

Question écrite du 16 janvier 2020

 

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