M. le Bourgmestre,

Les travaux du tram et les aménagements provisoires sont un dossier épineux, et déjà évoqué comme tel durant notre dernière Commission. Contournements, déviations, routes barrées, c’est un casse-tête quotidien pour les équipes de chantier, les autorités et les usagers.

Les zones de travaux, tantôt permanentes tantôt provisoires, sont absolument nécessaires et nous savons les équipes de la Ville sur la brèche et la vigilance de M. Minet toute particulière à cet égard.

Du terrain nous remontent néanmoins 3 observations fortes:

  • Lorsqu’elle ne doit pas être interrompue purement et simplement, la fluidité de la circulation automobile semble une priorité, ce qui peut se comprendre vu les embarras de circulation auxquels sont soumis le trafic quotidien ;
  • Les aménagement piétons et PMR sont traités de manière secondaire et assez inégales, c’est-à-dire en fonction des circonstances et au gré du bon vouloir et/ou de la bonne disposition des équipes déployées, avec des résultats très inégaux :
    • c’est parfois très sécurisé et très souvent ça ne l’est pas du tout, ce qui pose problème s’agissant de ces usagers faibles ;
    • la place – ou à tout le moins le signalement – fait concernant les cyclistes semblent par ailleurs traités de manière complètement subalterne, un peu à la manière dont ils le sont sur nos voiries actuellement, ce qui pose des problèmes considérables.

Nous pensons que les deux dernières observations méritent qu’on s’y arrête, s’agissant d’usagers faibles et donc particulièrement vulnérables.

Pour agir de manière conséquente, pouvez-vous :

  • Demander à ce que soient re-briefés les « signalisateurs » sur les spécificités des zones urbaines et de leurs usagers. Une route nationale en zone urbaine ne se balise pas de la même manière qu’ailleurs alors qu’elle est bordées d’usagers non-automobilistes.
  • Faire en sorte qu’un rappel soit fait aux mêmes équipes sur l’attentions aux usagers faibles de toutes catégories (PMR, piétons, cyclistes), sauf à assumer des conséquences potentiellement très graves.
  • Demander à ce qu’un « téléphone vert » soit mis en place pour que la population puisse signaler sans délai les aménagements – fussent-ils provisoires – qui les mettent en danger, et que ce numéro soit largement communiqué.
  • Veiller à ce qu’un contact soit pris avec RESA pour s’assurer de manière proactive/préventive, que TOUS les dispositifs d’éclairage situés sur le tracé/chantier du tram soient inspectés pour s’assurer qu’ils soient fonctionnels ? Avec la basse saison et le changement d’heure ce sera vite crucial…

Il est évident que les usagers eux-mêmes doivent veiller, de manière passive et active, à leur propre sécurité et qu’il y à un travail d’information et de sensibilisation est à faire, mais comme puissance publique je vous invite, je nous invite à tout mettre en oeuvre pour assurer la sécurité des citoyens et éviter les accidents ou incidents, dont on sait qu’ils peuvent avoir de graves conséquences.

Quentin le Bussy, Elena Chane-Alune, Véronique Willemart et Véronique Dembour pour Vert Ardent

Interpellation au Conseil Communal de Liège du 25 novembre 2019

 

Facebooktwitter