Monsieur l’Échevin,

Le 29 mars dernier, alors même que nous débattions du budget, l’organe de gestion de la HEL était averti par visioconférence d’un projet de fusion (en réalité une absorption par un autre PO) avec la HECh. Cela signifierait la fin de l’ambition de notre Ville de proposer un enseignement allant de la petite enfance jusqu’au supérieur, contrairement à ce qui nous a été dit et répété.

Nous ne sommes pas opposés, par principe, à ce que des rapprochements s’opèrent entre P.O de l’enseignement officiel dès lors que les motifs sont de le renforcer et d’améliorer l’offre. 

Toutefois, le contexte dans lequel cette annonce intervient nous inquiète. La HEL est désargentée (elle a été sauvée de justesse), elle continue de perdre des élèves, et elle est hébergée dans des bâtiments globalement de piètre qualité.  Les motifs de la fusion semblent donc d’abord économiques ce qui n’est pas sain

Pour autant, la HEL peut compter sur un personnel enseignant dévoué.  Elle permet à des enfants plus modestes fréquentant les écoles secondaires générales et techniques de la Ville d’oser l’aventure du supérieur, et on y forme nombre de nos enseignants, notamment Freinet.  

Nous voulons préserver cela. Les enseignants et personnels de la HEL ont déjà payé un lourd tribut à la gestion erratique de votre prédécesseur. Ils doivent être préservés des erreurs du passé.

Nos questions sont nombreuses, et c’est pourquoi un débat aurait été préférable : 

  • Combien d’emplois d’enseignants sont menacés par les inévitables regroupements qui auront lieu, singulièrement pour la formation des enseignants et pour l’option chimie que l’on retrouve des deux côtés ? Combien d’emplois administratifs ?
  • Quels bâtiments vont être vendus  et qu’adviendra-t-il des bâtiments aujourd’hui partagés par la HEL et les écoles secondaires de la Ville (Hazinelle, Condroz, Jonfosse) ? De quelles garanties disposons-nous sur la possibilité évoquée d’ériger un nouveau campus ?
  • Pouvez-vous assurer que ni tout ni partie de l’enseignement secondaire ne quittera demain notre P.O. ?
  • Comment préserver les synergies avec le secondaire et le technique ? Comment préserver la spécificité que constitue la pédagogie Freinet ?
  • Quel contrôle démocratique les élus conserveront-ils demain sur la nouvelle structure ?

En vous remerciant,

Pierre EYBEN pour Vert Ardent

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