À l’heure où s’achève la consultation Liège 2025 et où le Collège communal s’apprête à entreprendre un Schéma de Déveoppement Territorial qu’on nous annonce finalisé en 2021, Vert Ardent réclame un moratoire afin de préserver tout espace vert de plus de 1 hectare sur le territoire de la ville, et ainsi préserver la qualité de vie des Liégeois et des Liégeoises.

La ville de Liège est confrontée à un enjeu de taille : accueillir plus d’habitants (15.000 nouveaux logements sont attendus pour 2035) tout en conservant la qualité de vie et l’environnement. La tentation de grignoter les espaces verts de la ville est forte pour le Collège, qui navigue à l’aveugle. Après notamment Fayembois et Jupille, il a ainsi décidé d’autoriser des constructions (qui seront suivies par d’autres de l’aveu même des promoteurs) sur le principal poumon vert de la rive droite qu’est le site emblématique de la Chartreuse. Il semble disposé à en faire de même sur les sites du Ry-Ponet et de Molinvaux.

Vert Ardent tient à rappeler ces éléments au Collège :

  1. Liège 2025 le démontre : les Liégeois et les Liégeoises sont attachés à leurs espaces verts

Si le Collège reste vague sur l’utilisation des résultats de la consultation Liège 2025, celle-ci pointe clairement la préservation des espaces verts comme priorité des habitants. En effet, les deux projets ayant recueilli le plus fort soutien populaire sont ceux initiés par les opposants à l’urbanisation des sites du Ry-Ponet et de la Chartreuse.

  1. Dans l’état actuel de la Ville, les espaces verts de plus d’1 Ha ne sont pas compensables par la végétalisation des façades ni par la plantation de plus d’arbres en ville

Toutes les familles politiques se disent aujourd’hui convaincues qu’il faut « plus de vert en ville ». Vert Ardent soutiendra toute démarche en ce sens, grandement nécessaire pour assainir l’air, rafrâichir la ville, permettre l’écoulement des eaux, préserver la biodiversité et offrir des lieux agréables à la détente et aux loisirs.

Cependant, préserver les mini-forêts urbaines existantes, autant au centre la cuvette que sur les plateaux de la ville, est important : nous avons besoin de pleine terre et d’arbres matures. De nouvelles plantations ou la végétalisation des façades n’ont pas les mêmes capacités que des espaces verts évolués. Ces mesures doivent donc s’ajouter à la préservation des espaces verts et non servir de compensation à leur mise à mal.

  1. Liège doit se densifier en valorisant ce qui existe déjà comme logement et comme services de proximité

L’urbanisation des espaces verts est la voie de la facilité et de la rentabilité maximum pour le Collège et les promoteurs immobiliers, qui préfèrent construire de grands projets sur des terrains vierges que de s’insérer dans la ville pour y densifier l’habitat. Or Vert Ardent souhaite cibler les lieux où du logement est insuffisamment exploité et où les services de proximité nécessaire à la qualité de vie (écoles, transports en commun, crèches, mairies de quartier…) sont déjà présents.

La vision d’ensemble de la ville doit devancer les choix de lieux à densifier :

  • Quelles sont les réserves foncières existantes ?
  • Quel est le nombre exact d’immeubles inoccupés ? Combien existe-t-il d’étages inoccupés au-dessus des commerces ? Où est-il possible de construire « la ville sur la ville » via des rehausses d’immeubles ?
  • Et où sont situés ces espaces, comment sont-ils desservis en transports en commun et mobilité douce ?

Urbaniser les derniers espaces verts urbains, c’est le choix de la paresse intellectuelle et de la rentabilité à très court terme. Le vrai choix urbain c’est densifier les espaces dont c’est la vocation, conserver, développer et valoriser les espaces verts, intégrer les différentes fonctions de la Ville à l’existant. Dans l’attente du Schéma de densification, nous demandons un moratoire sur toute urbanisation des espaces verts de plus de 1 Ha sur le territoire de la ville.

 

 

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