Madame l’Échevine,
Une animalerie liégeoise bien connue vient d’être perquisitionnée suite à des faits dénoncés depuis longtemps. Des pétitions ont déjà tourné à son sujet, dont une rassemblant plus de 20.000 signatures. De manière générale, l’opinion publique monte de plus en plus au créneau pour dénoncer le sort réservé aux animaux dans les animaleries et les élevages, qui hélas existent encore sur le territoire de la Ville. Ces magasins reflètent des méthodes qui ne nous semblent pas en adéquation avec le bien-être animal que défend la Ville par ailleurs. Dans le magasin spécifiquement visé, des chiens souvent trop jeunes et en mauvais état sont enfermés dans des cages à longueur de journée, souvent avec de nombreuses maladies. De tels magasins poussent en outre à l’achat d’animaux sur un coup de tête, phénomène qui a été accentué en début de confinement et qui a ensuite mené à des abandons. En novembre dernier, la SRPA de Liège alertait d’ailleurs sur une surpopulation d’animaux abandonnés en comparant cela à notre société de (sur)consommation.
Le bien-être animal est pour partie régional. C’est ainsi que la Région a interdit la vente d’animaux en ligne et dans les lieux publics, en laissant néanmoins la possibilité aux communes de l’autoriser sur leur marché. D’autres réformes, notamment sur les conditions d’agrément des animaleries et les conditions de détention et de commercialisation en leur sein, sont à l’étude. Il nous revient en outre de contacts avec le cabinet de la ministre compétente, Céline Tellier, que les communes peuvent aller plus loin si elles le désirent, comme l’illustre l’importante action du vétérinaire communal. Elles peuvent également lancer des contrôles communs avec l’UBEA (unité du bien-être animale) ou refuser les permis d’environnement et permis uniques pour éviter l’installation de nouveaux établissements de ce type.
Face à tous ces constats, voici nos questions :
- Quelles informations avez-vous sur le traitement des animaux dans les animaleries liégeoises ?
- Où en êtes-vous dans la réflexion sur la vente des animaux sur notre territoire ?
- La Ville compte-t-elle accepter de nouveaux élevages et/ou mettre un moratoire sur les gros élevages ?
Merci pour vos réponses,
Laura Goffart pour le groupe Vert Ardent
Interpellation au Conseil communal du 31 janvier 2022