Les fêtes arrivent et, pour de nombreuses personnes, elles sont synonymes de beaux moments en famille autour d’un délicieux repas. Alors que la Déclaration universelle des Droits de l’Homme proclame que « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé et ceux de sa famille, notamment l’alimentation », ce repas, tout le monde n’y aura pas droit et il ne faut pas l’oublier.

On le sait aussi, les fêtes sont un moment de grande consommation. Et qui dit consommation, dit malheureusement gaspillage alimentaire. Chaque année, 30% des terres mondiales sont cultivées pour produire des produits qui ne seront pas consommés mais finiront à la poubelle. Le gaspillage est loin d’être le fait exclusif des particuliers comme d’aucuns tentent de le faire croire : pensons par exemple aux trop nombreux invendus alimentaires jetés alors qu’ils pourraient profiter aux plus précaires.

Il est non seulement important de sensibiliser les commerçants et les consommateurs à ce problème mais il est aussi et surtout nécessaire de mettre en place (ou renforcer) des réglementations visant à interdire la destruction volontaire d’aliments encore consommables (ainsi que le pratiquent des grandes surfaces), à redistribuer les invendus alimentaires au bénéfice des plus précaires et ainsi lutter contre ce gaspillage.

Nos questions sont les suivantes :

  • Avez-vous, éventuellement en collaboration avec la Banque Alimentaire de la Province de Liège ASBL, identifié les besoins de toutes les associations sur le territoire de la Ville ?
  • Pourrions-nous, à l’image de la ville de Herstal qui a interdit les invendus dans les magasins depuis 2012 (via une obligation d’offrir les invendus encore consommables aux plus démuni inscrite dans les permis d’environnement), les interdire à Liège (via ce mécanisme ou un autre visant par exemple à taxer les invendus non donnés) en bonne conformité avec la législation régionale, et permettre aux associations demandeuses et au CPAS de récolter ces invendus alimentaires ?

Laura Goffart et Pierre Eyben

Interpellation du Conseil Communal de Liège du 16 décembre 2019

 

Facebooktwitter