M. le Bourgmestre,
En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous aimerions aussi attirer votre attention sur les nombreux Liégeois·es plus jeunes. L’enquête Liège 2025 nous l’a rappelé : notre population en compte beaucoup.
Les résultats d’une enquête de la Communauté française sont inquiétants : 91% des jeunes de 12 à 21 ans ont été victimes de violences au sein de leur couple, 81% sont témoins de violence et 1 garçon sur 10 commet des violences graves et répétées. Cette violence, qui passe par du chantage, de la domination et du contrôle de l’autre, des insultes et de la violence physique, risque de s’aggraver avec l’âge. L’identification des comportements dangereux laisse à désirer, les idées traditionnelles priment encore, et la masculinité toxique touche chaque tranche d’âge et chaque classe sociale.
Il est donc temps de réagir et de s’occuper des générations de demain souffrant déjà du schéma traditionnel où les hommes dominent les autres genres. Les relations des jeunes sont les prémisses de leur comportement d’adultes et de leur identité relationnelle. Une grande tolérance et une banalisation de la violence se font ressentir. Il est nécessaire de s’attaquer au problème à la racine en permettant la parole et en donnant les outils pour s’en sortir ou aider les autres dès le plus jeune âge.
C’est pourquoi nous vous demandons s’il serait possible de :
- Renforcer l’offre de formations EVRAS dans l’enseignement communal, et ce, dès la maternelle ;
- Visibiliser au maximum les outils déjà existants de la Ville, la Région et la Communauté ;
- Sensibiliser le corps enseignant aux violences chez les jeunes et en leur donnant les outils pour en dénoncer et en parler ;
- Envisager une campagne donnant la parole des jeunes liégeois·es sur leur idée de la violence et sur les solutions à y apporter ?
Merci d’avance pour vos réponses.
Véronique Willemart, Caroline Saal, Guy Krettels et Laura Goffart pour Vert Ardent
Interpellation pour le conseil communal du 25 novembre 2019
