Alors que le mouvement Balance ton Bar Liège prend de l’ampleur et lance un appel à témoignage, Vert Ardent rappelle sa proposition d’une campagne de prévention contre le harcèlement et les agressions dans le milieu festif, présentée au Conseil communal du 25 novembre 2019, et demande au Collège de s’en emparer.
Le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles de Liège avait déjà alerté les autorités publiques liégeoises : une proportion importante de victimes se rendant au Centre ont été agressées aux alentours du Carré. « C’est ce constat qui avait poussé Vert Ardent, lors de la journée internationale contre les violences faites aux femmes en 2019, à demander « des soirées où le sexisme n’est pas invité » », rappelle la conseillère communale Laura Goffart, qui souligne aussi que « seuls les agresseurs sont à pointer du doigt » (relire l’interpellation ici : https://vertardent.be/soirees-sexisme-pas-invite/).
Ces derniers jours, Balance ton Bar Liège encourage toute victime d’agressions sexuelles dans le milieu festif à témoigner. L’objectif est double : libérer la parole et cartographier les endroits problématiques, tandis que le collectif féministe « Et ta sœur ? » appelle au boycott des bars et des salles de concert ce vendredi 12 novembre.
Dans ce cadre, Vert Ardent demande que le Conseil de la Nuit se saisisse de cette question et propose un plan de prévention et de formation pour Liège. « Pour ce faire, nous proposons que Liège s’inspire des campagnes Angela, développées dans différentes villes françaises, et du plan Sacha, qu’on retrouve notamment au festival Esperanzah ! », explique Elena Chane-Alune, représentante de Vert Ardent au Conseil de la Nuit.
Les campagnes Angela et le plan Sacha consistent en des politiques de prévention et de formation relativement similaires. Dans le premier cas, il s’agit de labelliser des lieux dans lesquels le personnel est formé à réagir au prénom « Angela », nom de code signifiant qu’une personne se sent en danger dans le café. Le plan Sacha forme le personnel mais aussi des bénévoles fréquentant le milieu festif à l’auto-défense verbale et non verbale, ainsi qu’à repérer des situations et à proposer de l’aide. Il instaure également des mesures de prévention par des stands d’information et des ateliers autour des questions de consentement, de la posture de témoin, etc. « La grande force de ces campagnes est de permettre une entraide, rapidement, dans le milieu festif », commente Caroline Saal, cheffe de groupe Vert Ardent.
Conscientiser le public festif et rendre le Carré plus sécurisant, c’est un chantier qui doit débuter sans plus tarder à Liège, pour que, définitivement, le Carré tourne rond.
Caroline Saal, Elena Chane-Alune et Laura Goffart pour le groupe Vert Ardent
Communiqué de presse du 12 novembre 2021
